La flambée des prix n’épargne aujourd’hui aucun secteur. Particulièrement, celui de l’immobilier qui risque de connaître une hausse additionnelle selon Fahmi Chaâbene, président de la Chambre nationale syndicale des promoteurs immobiliers, lors de la matinale de Shems FM, ce mardi 5 mai 2018. La taxe de 13% sur l’acquisition des biens immobiliers, stipulée dans le texte de la loi de finance 2018, est encore en cours de négociations.
Selon le président de la chambre nationale : “Au premier trimestre de 2018, aucune vente de biens immobiliers n’a été réalisée”. Et d’ajouter: “On ne savait pas si on allait mettre en application la TVA de 13%”.
Cependant, entre le 2 avril et le 31 mai 2018, seuls 24 promoteurs sur un échantillon de 80 ont réalisé des transactions immobilières. Ce n’est plus un doute, on peut en déduire que cette taxe s’est attaquée aux ventes.
Selon Fahmi Chaâbane, cette mesure crée un dilemme chez le promoteur immobilier. Ils hésitent entre intégrer la taxe de 13% dans le prix de vente, ce qui aurait des répercussions négatives sur le pouvoir d’achat du consommateur et entraînerait, en conséquence, la chute des ventes et la dégradation de son profit ou déduire la taxe, ce qui le fera entrer en conflit avec l’administration publique.
Le responsable a, par ailleurs, exprimé son inquiétude face à l’accroissement des prix de l’immobilier avec l’application de cette taxe de 13%. Selon ses propos, il serait inadmissible de vendre les biens immobiliers à des coûts plus élevés que leur valeur. “ Un appartement S+2 coûte entre 100 000 et 160 000 TND. Il coûtera plus cher avec la nouvelle taxe!”, a-t-il regretté.
Dans le même sillage, il a indiqué les raisons pour lesquelles les prix de l’immobilier ont explosé ces dernières années, dont l’augmentation des prix des matériaux de construction, du carburant, de la main- d’œuvre et de la chute du dinar.