La contrefaçon (l’imitation des produits) est un phénomène qui s’est propagé à toute allure chez 77% des Tunisiens (dont 60% du centre-ouest du pays), d’après une enquête rendue publique hier, 4 juin 2018, par l’Institut national de la consommation (INC). Cette enquête, notons-le, a été réalisée sur un échantillon de 2016 consommateurs âgés de plus de 20 ans.
La propagation de ce phénomène est due aux faibles revenus et à la dégradation du pouvoir d’achat. 8.4% des personnes interrogées pensent que ces produits constituent un refuge pour les personnes à revenu limité.
Les personnes sondées ont dévoilé qu’elles s’orientent, en effet, vers les produits contrefaits du secteur cuir et chaussures et du matériel informatique (19%), de l’habillement (23%), des parfums et produits cosmétiques (28%) et de l’électroménager (36%).
Bien qu’elle soit une préférence chez les Tunisiens, cette tendance a un taux de risque élevé. En se basant sur les résultats de l’étude, ce fléau fait même des ravages sur la santé. Il évoque, en sus, des risques sur le budget de l’Etat et des dangers sur l’environnement. Il est également à l’origine d’autres problèmes tels que les pièges des vendeurs. Ceci est affirmé par 55% des personnes interrogées. Cependant, uniquement 18.9% des personnes questionnées ont exprimé leur regret d’avoir eu recours à ce secteur. Plus saisissant encore, 3.4% des consommateurs ne portent pas plainte suite à des escroqueries dont ils ont fait l’objet.
Se pose alors la question : comment peut-on y remédier ?
Les recommandations de l’étude concernent notamment la création d’une agence nationale spécialisée dans la lutte contre la contrefaçon, ainsi que le renforcement de l’assistance technique des consommateurs, tout en impliquant la société civile, les structures et les organisations professionnelles.