Afin de répondre aux règles et conditions du Fonds monétaire international (FMI), le prix des carburants va encore augmenter, une mesure qui ira de pair avec le report des augmentations salariales du secteur public. Ceci a été annoncé par un responsable gouvernemental et des sources diplomatiques à l’agence de presse, Reuters.
Les nouvelles mesures rigoureuses risquent de rencontrer la résistance de l’UGTT, sans parler du risque de l’aggravation de l’inflation.
En décembre 2016, le FMI avait accordé à la Tunisie une ligne de crédit d’environ 2,8 milliards de dollars visant à restructurer son économie en difficulté avec la prise de mesures concrètes pour réduire les déficits par le contrôle, entre autres, de la masse salariale du secteur public. Sauf que dans la réalité des faits, ces progrès sont loin d’être réalisés.
Le responsable du gouvernement a annoncé que le prix des carburants augmenterait de 70 millimes le litre dans les jours à venir, ce qui fait de cette augmentation la troisième qu’ont connue les carburants cette année, moins,toutefois, que les 100 millimes demandés par le FMI.
“Le FMI recommandait une augmentation d’environ 500 millimes pour 2018, mais nous voulons que l’ajustement soit acceptable pour freiner l’inflation”, a déclaré le responsable.
Et d’ajouter: “Pour ne pas provoquer le mécontentement du FMI, la Tunisie devra également reporter les augmentations salariales de la Fonction publique prévues pour 2018 jusqu’à l’année prochaine, une mesure qui doit être négociée avec l’UGTT.”
Rappelons que la Tunisie prévoit également de vendre des obligations d’une valeur de 1 milliard de dollars au cours des deux prochaines semaines pour financer le budget de l’Etat, a souligné le responsable.