Les agents et cadres de la Pharmacie centrale de Tunisie ont lancé, aujourd’hui 3 avril 2018, un signal d’alarme, suite à la baisse des stocks de médicaments résultant du non- remboursement des dettes qui s’élèvent à 820 millions de dinars par les établissements hospitaliers au profit de cette institution.
Ce chiffre a été dévoilé lors d’une réunion initiée par le syndicat de base de la Pharmacie centrale par le secrétaire général du syndicat Sofien Dellagi au correspondant de l’agence TAP à Ben Arous. Les dettes non remboursées par les structures hospitalières et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) au profit de la Phct sont de l’ordre de 820 millions de dinars.
Force est de constater la non- application de l’accord relatif aux moyens de payer les dettes entériné lors du conseil ministériel tenu le 6 novembre 2017.
En effet, le responsable syndical n’a pas manqué de rappeler que la CNAM et les hôpitaux se sont engagés à verser une somme mensuelle de respectivement 33,8 millions de dinars et entre 10 et 12 millions de dinars. Cependant, depuis cinq mois, la CNAM n’a payé qu’un montant de 32,3 millions de dinars tandis que les hôpitaux n’ont versé qu’une somme de 6 millions de dinars.
Cette situation a engendré la réduction du stock en médicaments, et les fournisseurs étrangers ont menacé de suspendre l’approvisionnement en médicaments en cas de non- respect de ses engagements financiers qui ont atteint un montant de 249 MD.