La Banque Centrale de Tunisie (BCT) a réagi à travers un communiqué rendu public le 12 février 2018, sur l’affaire d’émission d’un mandat de dépôt contre deux de ses cadres ayant effectué certaines opérations illégales, parmi les cinq suspects. Le juge d’instruction a décidé de laisser en état de liberté les 3 autres employés arrêtés.
Selon le communiqué, la BCT tient à préciser que « la saisine des autorités judiciaires de cette affaire a été effectuée par sa propre initiative et de manière spontanée, forte de son engagement continu en tant qu’établissement national et de l’engagement de l’ensemble de ses cadres pour la défense de l’intérêt général et le respect de la loi et pour se conformer à toutes les obligations permettant la lutte contre toutes formes de crimes. »
Les suspects — rappelons-le — ont été accusés d’avoir changé des petites coupures de 5, 10 et 20 euros en grosses coupures de 200 et 500 euros sans enregistrer ces opérations, auprès de la banque violant ainsi la loi. Ces derniers ont été par la suite poursuivis pour blanchiment d’argent, corruption, abus de pouvoir et gestion abusive de fonds publics.
https://lemanager.tn/la-tunisie-est-blacklist%C3%A9e-2f7f9819e414
En effet, cette affaire vient suivre une succession d’événements qui ont éclaté depuis le 7 février 2018, le jour où le Parlement européen avait décidé d’inscrire la Tunisie- qui vient juste d’être sortie de la liste noire des paradis fiscaux- sur une nouvelle liste noire des pays tiers susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment des capitaux et au financement du terrorisme. Cette inclusion attendue par certains et surprenante pour d’autres, serait due à certains manquements de la Commission Tunisienne des Analyses Financières qui est sous la tutelle de la banque centrale.
https://lemanager.tn/la-tunisie-est-blacklist%C3%A9e-2f7f9819e414
Intervenait ainsi le Chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed pour décider le limogeage du gouverneur de la banque Chedly Ayari et nommer Marouane Abassi pour le remplacer.
https://lemanager.tn/la-tunisie-est-blacklist%C3%A9e-2f7f9819e414