Le secteur cuir-chaussure souffre depuis des années d’anomalies non-encore guéries, comme l’a témoigné le président de la Fédération nationale du cuir et de la chaussure Akram Belhaj lors de sa présence dans le cadre d’une journée d’étude sur les perspectives du secteur, à l’UTICA, le 12 février 2018.
Et d’ajouter : « Deux mesures uniquement parmi les 23 annoncées lors du forum tenu le mois de juin 2017 pour la promotion du secteur ont été appliquées. Ces deux mesures relatives à l’exonération des cotisations de la CNSS et au rééchelonnement de l’impôt ont elles-mêmes des problèmes d’exécution. »
Selon ses dires, Il existe plusieurs problèmes qui pénalisent le secteur dont notamment l’économie parallèle et la fripe. Il a également mis l’accent sur les prix de la matière première qui suivent une tendance haussière, à cause de la dévaluation du dinar.
Il a par ailleurs revendiqué, tout en exprimant son regret sur le temps perdu, que l’Etat applique la loi relative à l’interdiction de la vente des chaussures de la fripe d’une part et que des micro-prêts soient octroyés aux artisans maroquiniers , à l’instar des agriculteurs.
Ce secteur, qui pourrait relancer l’économie tunisienne, est marqué par des indicateurs alarmants. En effet, plusieurs entreprises ont été fermées passant de 445 à 240 entreprises causant par la suite des pertes de postes d’emploi.