Bruno Mettling, PDG Middle-East and Africa d’Orange
Les nouvelles technologies de communication jouent un rôle très important dans la relance économique de l’Afrique. Les opérateurs mobile jouissent, de ce fait, d’une position qui leur permet de contribuer considérablement à cette relance. Orange, présent dans plusieurs pays du continent, en est l’un des leaders. De ce fait, il était tout à fait naturel que Bruno Mettling, PDG Middle East and Africa d’Orange soit présent aux Rencontres Africa 2017. Le Manager l’a rencontré pour échanger autour de sa vision, sur le rôle de l’opérateur dans les années à venir. Compte rendu.
L’écosystème tunisien des startups est, d’après Bruno Mettling, extrêmement dynamique. Orange, pour sa part, a lancé un centre de développement qui, depuis sa création, a accompagné plus de 9000 jeunes tunisiens dans le développement de leurs projets.
Pour Mettling, la Tunisie a réussi à créer un écosystème favorable à l’innovation. “La grande chance de la Tunisie réside dans son système éducatif. Le fait que des milliers de jeunes soient formés aux technologies de l’information et de la communication est un formidable atout qui n’est pas à la disposition de beaucoup de pays”, a-t-il noté. Et d’ajouter : “La Tunisie a un vrai capital dans la formation en technologie, tandis que dans le reste de l’Afrique, il y’a un besoin grandissant de ces compétences.”
C’est la technologie, Bruno Mettling en est convaincu, qui permettra à l’Afrique subsaharienne de rattraper le déficit qu’elle a hérité au niveau de son infrastructure physique. Le Mobile paiement, à titre d’exemple, a donné à des populations — qui étaient jusqu’alors exclues du secteur bancaire — de bénéficier de services financiers tels que le transfert, l’encaissement … Les secteurs de l’éducation et de la santé ont également profité des opportunités qu’offrent les nouvelles technologies.
“Je suis très fier de dire que l’offre de Mobile banking que lancera Orange en France s’appuis sur 20 ans d’expérience dans le paiement en mobile en Afrique subsaharienne”, nous a-t-il confié. “Le numérique, d’après le responsable d’Orange, bouleverse complètement les visions et les rapports traditionnels. C’est cela qu’il faut partager et moi j’ai la ferme conviction que ces technologies doivent être mises au service des populations qui en ont le plus besoin”. Et d’ajouter : “Les repères changent, l’innovation ne vient toujours pas de l’Europe, mais désormais de l’Afrique aussi.”
Orange, a rappelé Bruno Mettling, investit beaucoup en Afrique, à hauteur de 1 million d’euros par an. “Nous avons investi plus de 200 millions d’euros depuis notre implantation en Afrique”, a-t-il précisé. Et ce n’est pas tout! “Stéphane Richard, le président du groupe, a pris la décision d’affecter 50 millions d’euros au fonds d’investissement d’Orange pour soutenir le développement des startups”. Le rôle de l’opérateur est double, d’après responsable. Transporter les données, “bien évidemment”, mais également d’accompagner l’écosystème et de favoriser son développement.