Le deuxième trimestre de l’exercice 2025 est le premier après la révision du taux directeur pour l’UIB. Le PNB de la filiale de la Société Générale s’est établi à 132,997 MTND, en léger repli de 1,1% en glissement annuel. La marge d’intérêt a totalisé 72,407 MTND contre 77,136 MTND sur la même période en 2024. L’impact de la baisse des taux est clair. Les commissions nettes en produits ont augmenté de 3,5% à 38,386 MTND et les revenus du portefeuille titres commercial et d’investissement ont drainé 21,604 MTND.
Sur l’ensemble du premier semestre, l’UIB affiche un PNB de 258,905 MTND contre 267,000 MTND fin juin 2024. La banque a encaissé des intérêts en baisse annuelle de 0,8%, à 332,287 MTND. La marge d’intérêt a reculé de 8,2%, à 142,176 MTND, ce qui confirme que cette rubrique du PNB va tirer vers le bas les revenus de l’ensemble du secteur.
Les charges opératoires ont progressé de 8,1% sur l’ensemble du premier semestre, à 146,558 MTND. Le coefficient d’exploitation est de 56,6% contre 50,8% une année auparavant, une dégradation expliquée par l’évolution défavorable de deux paramètres de ce ratio.
Au niveau commercial, les dépôts de l’UIB ont atteint 7 077,521 MTND (217,554 MTND de plus par rapport à décembre 2024) contre un encours net de crédits de 6 340,157 MTND (127,580 MTND de plus par rapport à décembre 2024). Comme l’essentiel des dépôts supplémentaires est rémunéré, cela va encore grignoter des points à la marge d’intérêt dans les mois à venir. Avec la montée des risques dans l’économie, l’octroi de crédits devient mécaniquement plus serré.
L’UIB est la seule banque qui publie son résultat brut d’exploitation par trimestre. Fin juin 2024, il s’est inscrit en baisse de 14,8%, à 112,600 MTND. Pour le premier semestre, le bénéfice net serait, sauf élément exceptionnel, marqué par un repli. Le marché doit comprendre que c’est une conséquence logique de la politique monétaire mise en œuvre par la Banque centrale de Tunisie. Il faut désormais s’attendre à la même tendance pour l’ensemble du secteur.