Le Maroc souffre d’un déficit commercial colossal avec l’Égypte. Le flux commercial entre les deux pays a décéléré l’année dernière, après que le royaume a suspendu l’entrée de marchandises égyptiennes. En tout, les échanges se sont établis à plus d’un milliard de dollars fin 2024, dont 96% d’exportations égyptiennes. Plusieurs produits sont fortement demandés par le marché marocain, en particulier l’ammoniac, les pneus en caoutchouc, le bois, le cacao, les légumes en conserve, les dattes, l’huile de soja et le verre. Le royaume exporte des voitures et leurs pièces détachées, des épices, de l’acide phosphorique, des fruits, du sucre, des connecteurs électriques et des conserves de poisson.
Aujourd’hui, Rabat cherche à multiplier par six ses exportations vers le pays nord-africain pour atteindre 500 millions de dollars. De son côté, Le Caire a promis de le faire, mais sur trois ans. Une vingtaine d’entreprises marocaines entameront une visite commerciale en Égypte au mois de mai, afin d’augmenter les exportations et de rétablir la parité de la balance commerciale. Divers secteurs bénéficieront de ce coup de pouce, notamment les industries de l’automobile, l’agroalimentaire, les additifs gustatifs et les concentrés de parfum.
Les deux pays ont conclu plusieurs accords commerciaux, dont le plus important est l’accord de libre-échange d’Agadir depuis 2007, qui inclut également la Jordanie et la Tunisie, et qui porte sur l’établissement d’une zone de libre-échange entre les pays arabes méditerranéens afin de développer et de libéraliser les échanges commerciaux et d’encourager les investissements mutuels