Après avoir tourné la page de l’exercice 2024, Attijari Bank a commencé 2025 en beauté. Les chiffres du premier trimestre font état d’un PNB en hausse de 2,1% en rythme annuel à 181,818 MTND. La banque continue à profiter de ses activités de gestion d’actifs et d’opérations financières, avec des gains générés par sa salle des marchés de 66,554 MTND, en évolution de 4,7% en glissement annuel. La marge d’intérêts s’est établie à 82,288 MTND, en repli de 13,9% par rapport au premier quart 2024. Cette baisse traduit le recul des intérêts et revenus assimilés. À ce niveau, nous n’avons pas idée sur l’origine de cette baisse, même s’il est clair que l’établissement financier est en train de rationaliser son activité. Son encours de crédits s’élève à 7 296,393 MTND fin mars 2025, en hausse annuelle de 6,4%. Mais par rapport à décembre 2024, c’est une baisse de 24,260 MTND. Il faut dire que dans le contexte actuel d’augmentation des risques, il vaut mieux se concentrer sur les opérations rentables que chercher une croissance de mauvaise qualité. Attijari a les moyens de saisir les opportunités, avec un encours de dépôts de 10 775,298 MTND. En trois mois, elle a réalisé une collecte nette de 139,742 MTND.
Les charges opératoires ont augmenté de 7,1% à 91,398 MTND et le coefficient d’exploitation est de 50,3%. Cette tendance est observée pour l’ensemble du secteur. Les indicateurs d’activité ne donnent pas des détails quant aux provisions, mais nous pensons que le coût du risque serait maîtrisé, compensant une bonne partie de la hausse des dépenses d’exploitation. Le résultat brut d’exploitation affiche une diminution de 2,5% à 90,4% et l’impact de la révision des taux d’intérêt appliqués sur les crédits à long terme sera décisif pour la trajectoire de la rentabilité cette année.
Pour soutenir son activité à moyen et long terme, Attijari Bank s’est positionnée sur des segments prometteurs. Elle a conduit un financement de 310 MTND au profit d’Ooredoo, une enveloppe mobilisée par un consortium bancaire dont elle est le chef de file. Ce montant a servi pour l’acquisition de la licence 5G ainsi que le développement du réseau national.
L’établissement de crédit contribue également au financement des sociétés communautaires, sans oublier son engagement en faveur du développement durable. En partenariat avec la Direction générale des forêts et le WWF Nord Afrique, la banque participe à la restauration des écosystèmes à travers un projet de reboisement de 30 hectares autour du barrage Kasseb. En favorisant la plantation d’oliviers, elle aide à lutter contre l’érosion des sols, à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à générer des revenus durables au profit de 100 agriculteurs. Elle a également adhéré au Pacte mondial qui permet à la banque de contribuer activement à la réalisation des Objectifs de développement durable. Toutes ces actions sont un investissement dans un meilleur futur pour la banque afin d’assurer une rentabilité durable. C’est une mission ardue étant donné le contexte actuel.