Durant l’année dernière, les aéroports tunisiens ont enregistré un flux de 12,5 millions de passagers, une hausse de 12,9% en glissement annuel mais une décélération par rapport à 2023 (+27,8%). L’augmentation provient exclusivement des lignes internationales (+13,7%), celles intérieures s’inclinant de 10,6%. Et c’est ce point en particulier qui nous intéresse.
Dans le monde d’aujourd’hui, la connectivité est un élément vital pour une économie. Des réseaux de transport efficaces sont essentiels pour favoriser la croissance. Au-delà de leur capacité à réduire le temps d’un déplacement, les vols internes créent de l’emploi indirect dans les services auxiliaires, le tourisme et les secteurs connexes. Les voyages devenant plus accessibles, le tourisme se développe, stimulant les économies locales et les investissements dans les infrastructures de soutien.
En outre, la connectivité aérienne interne facilite le commerce, permettant aux petites entreprises locales d’atteindre des marchés plus rapidement. En Europe, l’effet multiplicateur pour un euro dépensé dans le transport aérien est de 2,7 en termes de recettes commerciales. L’interconnexion favorise des environnements compétitifs et encourage la diversification économique.
C’est une autre opportunité que nous sommes en train de rater pour gagner sur tous les plans. La force d’emploi sur le Grand Tunis et les grandes villes provient, en grande partie, des autres gouvernorats. Si on leur offre un service de transport aérien récurrent et accessible, l’équilibre entre famille et travail sera plus facile à atteindre. Cela encouragera les compétences à aller travailler dans les zones intérieures, à l’instar des médecins. Il faut donner à ce dossier l’attention qu’il mérite car les retombées sociales et économiques sont réelles et rapides.