Les dernières données publiées par l’Institut national de la statistique (INS) mettent en évidence une situation préoccupante pour la balance commerciale tunisienne. En 2024, cinq filières en particulier ont pesé lourdement sur le déficit du pays: les houilles, pétroles et dérivés, les chaudières et autres engins mécaniques, les céréales, les automobiles et les matières plastiques.
Ces cinq secteurs ont cumulé un déficit de plus de 24 milliards de dinars tunisiens. Les houilles, pétroles et dérivés arrivent en tête de ce classement avec un déficit de plus de 11 milliards de dinars, reflétant une forte dépendance aux importations d’énergie. Les céréales, quant à elles, ont généré un déficit de près de 3,6 milliards de dinars, soulignant la vulnérabilité de la Tunisie face aux fluctuations des prix mondiaux des produits agricoles. Les autres filières, comme les automobiles et les matières plastiques, contribuent également de manière significative au déficit global.
Cette situation met en évidence les défis auxquels fait face l’économie tunisienne. Une telle dépendance aux importations dans des secteurs clés rend le pays vulnérable aux chocs extérieurs, tels que les fluctuations des cours mondiaux des matières premières ou les crises économiques internationales. Pour améliorer sa balance commerciale, la Tunisie doit mettre en œuvre des politiques visant à réduire sa dépendance énergétique, à développer l’agriculture locale et à promouvoir les industries manufacturières à forte valeur ajoutée.