Selon un rapport récent de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les mauvaises habitudes alimentaires coûtent 8100 milliards de dollars annuellement aux systèmes sanitaires dans le monde.
Ce montant, représentant 70% des coûts cachés annuels des systèmes agroalimentaires estimés à 12 000 milliards de dollars, dépasse largement ceux liés à la dégradation de l’environnement et aux inégalités sociales. Les 8 100 milliards de dollars reflètent principalement les dépenses engendrées par les maladies liées à une mauvaise alimentation, comme l’obésité, les maladies cardiaques, les AVC et le diabète.
En termes de répartition régionale, l’Amérique enregistre le plus grand coût sanitaire en raison de sa consommation élevée de viande transformée, de viande rouge et de boissons sucrées. En revanche, l’Asie affiche les coûts les plus élevés au monde, liés à une alimentation riche en sel et pauvre en céréales entières, ainsi qu’en fruits et légumes.
Si le continent africain présente les coûts cachés les plus faibles en matière de systèmes sanitaires, l’Afrique du Nord, quant à elle, porte le fardeau financier le plus lourd. Cette région souffre particulièrement des conséquences de la consommation excessive de viande transformée, de boissons sucrées et d’une alimentation riche en sel, tout en étant déficiente en céréales complètes et en fruits.