Pour le président Kaïs Saïed, la Tunisie a aujourd’hui besoin d’une «nouvelle réforme agricole» pour que ses ressources profitent directement aux citoyens et renforcent l’autosuffisance alimentaire. Lors d’une réunion au palais de Carthage hier vendredi 25 octobre avec les ministres de l’Agriculture et des Domaines de l’État, Saïed a énoncé des directives visant à réorganiser les terres domaniales pour une gestion plus équitable et bénéfique.
Avec environ 230 000 hectares de terres publiques, dont une grande partie reste non exploitée ou louée à bas prix depuis des décennies, Saïed a souligné l’urgence d’établir un cadre législatif qui accorde la priorité aux jeunes pour fonder des coopératives locales. L’objectif est de mettre fin aux abus, à la sous-exploitation et aux pratiques de corruption marquant la gestion de ces terres.
Le président a également rappelé que le principe de priorité est inscrit dans la loi et doit être concrétisé pour que l’exploitation des terres serve l’intérêt public. Par cette approche, Saïed espère faire des terres publiques un levier de développement pour le pays, estimant que la Tunisie pourrait atteindre une véritable autonomie alimentaire grâce à ses richesses agricoles.