Le président algérien Abdelmajid Tebboune est sorti dans les médias pour la première fois depuis sa réélection. Il a donné une longue interview où deux points nous intéressent particulièrement.
Le premier est que la volonté de l’Algérie d’adhérer aux BRICS n’est plus de la même intensité après ce qui s’est passé l’année dernière et le rejet de sa demande. Maintenant, l’intérêt de l’Algérie est focalisé sur l’adhésion à la banque des BRICS. La valeur attendue de la contribution à la banque sera estimée à 1,5 milliard de dollars et se fera par tranches.
Le second point concerne le début de la révision de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne à partir de 2025. Les deux partenaires ont un accord d’association signé en Espagne, en avril 2002, et entré en vigueur en septembre 2005. Il constitue un cadre approprié pour le dialogue. Depuis, l’Union est devenue le premier partenaire commercial d’Alger et le volume des échanges commerciaux avoisine les 50 milliards de dollars par an.
Les autorités pensent qu’au moment de sa conclusion, l’Algérie était différente de celle d’aujourd’hui. Elle n’est plus un simple importateur, mais elle dispose d’une capacité industrielle importante et la révision l’aidera à trouver un nouveau terrain d’entente et à passer à un modèle de libre-échange.
La Tunisie aura donc un concurrent de taille dans les années à venir. Le pays est très compétitif, surtout en matière de coût énergétique. Il faut se préparer à cela dès aujourd’hui et travailler dur sur l’amélioration de notre modèle.