Le Maroc a connu une urbanisation rapide ces dernières décennies, passant de de 38% de la population en 1975 à 65,2% en 2024, selon le rapport publié par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cette population urbaine devrait atteindre 67,8% de la population totale d’ici à 2030.
L’urbanisation est un moteur de développement et de croissance économique dans ce pays nord-africain, car 80% de l’activité productive et 75% des emplois sont concentrés dans les villes.
Cependant, le développement économique des villes est freiné par plusieurs obstacles, en particulier le manque d’infrastructures de transport, ce qui réduit les avantages potentiels des économies d’agglomération propres aux centres urbains. Par ailleurs, l’accès à l’emploi en milieu urbain demeure profondément inégal, les femmes et les jeunes étant les plus confrontés aux difficultés d’insertion sur le marché du travail et les plus touchés par le chômage.
En outre, malgré les bénéfices que l’urbanisation a apportés, en particulier l’émergence de nouvelles infrastructures et un meilleur accès aux services publics, la croissance urbaine rapide s’est aussi accompagnée de l’émergence de nombreux défis, tels que la métropolisation, la périurbanisation, la littoralisation, la problématique du logement informel, des disparités territoriales et les écueils liés à la mobilité avec la congestion et l’augmentation de la pollution.
Récemment, le séisme d’Al Haouz de septembre 2023 a mis en évidence certaines vulnérabilités dans le modèle d’aménagement et les modes de gestion des villes au Maroc.