L’indice de performance environnementale 2024 (EPI) est un indicateur développé par les prestigieuses universités de Yale et Columbia, avec le soutien de la fondation McCall MacBain. Il fournit un résumé basé sur des données de l’état de la durabilité dans le monde.
À l’aide de 58 indicateurs de performance répartis dans 11 catégories, l’EPI classe 180 pays en fonction de leur performance en matière de changement climatique, de santé environnementale et de vitalité des écosystèmes.
Ces indicateurs permettent d’évaluer, à l’échelle nationale, dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. L’IMA offre une carte de pointage qui met en évidence les leaders et les retardataires en matière de performance environnementale et fournit des conseils pratiques aux pays qui aspirent à s’engager sur la voie d’un avenir durable.
Les indicateurs de l’EPI permettent de repérer les problèmes, de fixer des objectifs, de suivre les tendances, de comprendre les résultats et d’identifier les meilleures pratiques politiques. L’indice offre ainsi une vue granulaire et une perspective comparative qui peuvent aider à comprendre les déterminants des progrès environnementaux et à affiner les choix politiques.
Les résultats montrent que le monde est encore loin d’être sur la bonne voie. Malgré un déploiement record des énergies renouvelables, les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter. Alors que le monde entre dans un territoire climatique inexploré, il y a un risque accru de franchir des points de basculement irréversibles dans le système climatique de la planète.
Au cours de la dernière décennie, seuls cinq pays (l’Estonie, la Finlande, la Grèce, le Timor-Oriental et le Royaume-Uni) ont réduit leurs émissions de gaz à effet de serre au rythme nécessaire pour atteindre la neutralité d’ici à 2050. Les émissions des plus grandes économies du monde diminuent soit trop lentement, comme aux États-Unis, soit continuent d’augmenter, comme en Chine, en Inde et en Russie. De plus, à l’exception du Royaume-Uni, tous les pays identifiés dans le rapport 2022 comme étant sur la bonne voie pour atteindre des émissions nettes nulles d’ici à 2050 se sont depuis éloignés de cette voie.
En ce qui concerne la Tunisie, elle s’est classée à la 88e place à l’échelle mondiale, avec un score de 48,1. Elle occupe la 5e place dans le monde arabe après les Émirats arabes unis (53e place), Oman (54e), la Jordanie (74e) et le Qatar (79e). Idem pour le continent africain, où elle vient après le Zimbabwe (55e), les Seychelles (70es), l’île Maurice (78e) et la Zambie (85e). Globalement, nous sommes en train d’améliorer notre score, mais à un rythme plus faible qu’espéré. C’est la clé de l’instauration d’un nouveau modèle économique.