Nous revenons, comme chaque mois, aux chiffres de collecte nette des OPCVM. Rien de nouveau par rapport aux mois précédents: une nouvelle hausse de l’actif net global de 93 Mtnd par rapport à fin mai 2024, à 6 414,2 Mtnd. Le point positif est que l’amélioration provient de toutes les catégories: +63,6 Mtnd pour les OPCVM obligataires, 29 Mtnd pour les OPCVM mixtes et +0,3 Mtnd pour ceux actions.
Depuis le début de l’année, la progression s’est établie à 626,8 Mtnd, grâce aux véhicules obligataires qui sont parvenus à réaliser une collecte nette de 596,8 Mtnd. La contribution des autres types de fonds était plus faible, avec 28,8 Mtnd pour les OPCVM mixtes et 1,2 Mtnd pour les OPCVM actions.
Suivre ces mouvements revêt une importance particulière pour les intervenants sur le marché financier. Certes, l’accumulation des ressources durant ces deux derniers mois revient à une bonne saison de dividendes. En même temps, le marché actions n’offre pas réellement de grandes opportunités à court terme, ce qui incite les investisseurs à placer dans les organismes de placement collectif. Cela signifie qu’en cas de présence de pistes intéressantes, les ressources sont bien là pour en profiter.
L’occasion s’offre également aux émetteurs d’emprunts obligataires qui peuvent profiter de l’abondance des ressources. Cela concerne aussi l’État qui a encore deux tranches de son emprunt obligataire national 2024. C’est aussi valable pour les intéressés par une IPO, même si les taux d’actualisation ne sont pas favorables actuellement. Il y a aussi la possibilité d’obtenir des billets de trésorerie pour ceux qui ont des besoins financiers ponctuels. Un taux de 10% par exemple serait attractif car il est moins cher que du factoring ou un découvert.
La question concerne l’évolution de l’actif net d’ici à la fin de l’année. Les 7 000 Mtnd seraient-ils atteints? Nous ne le pensons pas car il faudra maintenir un rythme de collecte élevé, ce qui n’est pas évident. La seule possibilité est une révision à la baisse du taux directeur qui inciterait l’argent qui réside dans les comptes de dépôt à terme et les livrets d’épargne à chercher un rendement plus élevé dans ces véhicules. Puisque nous écartons totalement ce scénario, le plus probable serait de terminer l’année sur un actif net total aux alentours de 6 700 Mtnd. Un tel chiffre sera un énorme succès car terminer l’exercice avec près d’1 MdTnd de collecte ne peut être qu’une surperformance.