La Malaisie se prépare à rejoindre le groupe des économies émergentes des BRICS, selon son premier ministre Anwar Ibrahim. Le groupe des BRICS comprenait à l’origine le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, qui lui ont donné son acronyme. L’année dernière, le groupe a commencé à élargir sa composition dans le but de remettre en question l’ordre mondial dominé par les économies occidentales. L’Arabie saoudite, l’Iran, l’Éthiopie, l’Égypte, l’Argentine et les Émirats arabes unis ont rejoint le groupe et plus de 40 pays ont manifesté leur intérêt.
Après cette prise de décision, les procédures formelles seront mises en place. Cela intervient avant une visite de trois jours du premier ministre chinois Li Qiang cette semaine, dans le cadre des célébrations marquant le 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la Malaisie et la Chine. Les deux pays vont également signer plusieurs accords au cours de cette visite, notamment le renouvellement d’un accord quinquennal de coopération commerciale et économique.
L’adhésion potentielle de Kuala Lumpur à l’organisation revêt une importance stratégique, car l’une des voies de navigation les plus importantes au monde, le détroit de Malacca reliant le Pacifique et l’océan Indien, est située entre la Malaisie et l’île indonésienne de Sumatra.
Les BRICS sont en train de devenir le G7 des pays émergents, tout en promouvant la multipolarité et le multilatéralisme. Le plus important n’est pas l’expansion des BRICS, mais l’influence croissante des décisions du groupe sur l’économie mondiale et le renforcement de sa présence sur la scène financière internationale. La banque des BRICS a déjà financé près d’une centaine de projets d’infrastructure d’une valeur totale de 33 milliards de dollars depuis 2015.