Le PDG de la QNB, Lotfi Debbabi, a exprimé sa satisfaction envers l’Économiste Maghrébin à l’occasion du 25e anniversaire du Forum. Lors du deuxième panel portant sur le financement des systèmes agroalimentaires, il a souligné l’importance de revoir l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production agricole jusqu’à l’exportation ou la vente au détail, pour aborder la question cruciale du financement. Chaque étape de cette chaîne est soutenue par divers mécanismes de financement. Pour illustrer, les agriculteurs bénéficient de crédits saisonniers et de campagne, conformément à la réglementation tunisienne, ainsi que des financements spécifiques pour les activités oléicoles. De même, les industriels agronomes ont accès à d’autres formes de financement telles que la facilité de caisse, l’escompte commercial, le préfinancement et les financements à l’exportation. Les exportateurs, quant à eux, bénéficient de préfinancements spécifiques et de la mobilisation des créances internationales.
Cependant, les banques ne manifestent pas le même enthousiasme pour financer l’agriculture, principalement en raison du faible appétit pour le risque dans ce secteur. Cette réticence s’explique par le fait que le risque associé aux agriculteurs est plus élevé que dans d’autres secteurs, ce qui rend le remboursement plus délicat pour les banques notamment à vocation agricole.
D’autre part, Lotfi Debbabi a abordé les défis auxquels les agriculteurs sont confrontés, notamment les risques climatiques, la crise hydrique, ainsi que les besoins en équipements et technologies. Il a regretté que les investissements ne soient pas suffisamment financés, car les ressources à long terme ne sont pas allouées par le secteur bancaire pour soutenir l’agriculture. Actuellement, les financements se concentrent davantage sur les cycles d’exploitation que sur les investissements à long terme.
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