Comme attendu, la première tranche de l’Emprunt obligataire national a été une réussite. Le Trésor a pu collecter 1 033,711 Mtnd contre un objectif de 750 Mtnd.
Comme d’habitude, les intermédiaires en Bourse ont assuré l’essentiel des souscriptions, avec 693,276 Mtnd contre 340,434 Mtnd par les banques.
Par catégorie, celle A (personne physique, durée de 5 ans, remboursement annuel à partir de la quatrième année avec un taux fixe de 9,75% par an ou un taux d’intérêt variable TMM+1,70%) a attiré 3,474 Mtnd seulement. Néanmoins, ce montant demeure bien meilleur que ceux enregistrés lors des récentes émissions. L’avantage fiscal accordé par la loi de finances 2024 a généré un effet positif. Il faut attendre les prochaines tranches pour évaluer l’attractivité des titres de créance souverains pour les personnes physiques.
La catégorie B (durée de 7 ans, dont trois années de grâce, remboursement à partir de la troisième année avec un taux fixe de 9,80% par an ou un taux d’intérêt variable TMM+1,75%) a drainé 769,967 Mtnd contre 260,270 Mtnd pour la catégorie C (durée de 10 ans, dont deux années de grâce, remboursement à partir de la troisième année avec un taux fixe de 9,95% par an ou un taux d’intérêt variable TMM+1,95%).
Enfin, par taux, les souscriptions aux obligations à taux fixe ont totalisé 922,388 Mtnd contre 109,123 Mtnd pour celles à taux variables. Les obligations islamiques, sans intérêts, ont été souscrites à hauteur de 2,200 Mtnd. Les investisseurs sont plus que jamais convaincus qu’en 2024, les taux vont commencer à baisser. Ce n’était pas le sentiment quelques mois auparavant.
Nous pensons que la collecte finale de cet emprunt dépassera le seuil des 4 milliards de dinars cette année, et ce, en dépit du financement direct du budget par la BCT. Encore une fois, ce sont les entreprises privées qui demeurent en quête de ressources.