Ayant comme but de présenter et discuter les défis entrepreneuriaux majeurs auxquels les startups tunisiennes sont confrontées, Tunisian Startups et en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann ont organisé le vendredi 15 décembre 2023, un événement baptisé «Bridging Market Access».
En effet, cet espace d’échange a permi au membre de Tunisian Startups de présenter une étude menée à l’échelle nationale, qui souligne le fossé entre les ressources actuelles et les besoins réels des startups tunisiennes dans différents thématique à l’instar de la résidence numérique et les arrières sectorielles non réglementaire.
L’objectif ultime de cette étude d’impact est de persuader les instances publiques, notamment le gouvernement, pour réduire les barrières entravant le développement des startups et à créer un environnement propice à l’innovation, à la croissance et à la création d’emplois.
En effet, et en absence de la résidence numérique les startups tunisiennes sont confrontées à des enjeux majeurs tels que la fiscalité, la difficulté d’une expansion internationale et la concurrence défavorable.
De plus, à cause de la limitation de la startup à une résidence physique, son image et ses performances vont être influençables par le climat d’affaires national ce peut limiter sa crédibilité auprès des clients, dissuader les partenaires commerciaux et conditionner les investisseurs qui préfèrent souvent une résidence numérique pour confirmer leur financement.
Nassreddine Riahi, membre de Tunisian Startups, s’appuie sur les succès de pays tels que l’Estonie, le Portugal et l’Azerbaïdjan. Il préconise des recommandations pour la Tunisie, notamment la création d’entreprises en ligne en moins de 24 heures, l’instauration d’un régime fiscal compétitif entre 15 et 20%, la numérisation totale des services bancaires, publics et privés, et la gestion complète des entreprises en ligne.
Riahi a souligné que « La Tunisie, malgré son potentiel et ses talents, est actuellement freinée par un contexte politique et économique complexe, aggravé par des obstacles bureaucratiques». Et d’ajouter : « Bien que les services bancaires en ligne et les paiements de services publics en ligne existent dans le pays, ils demeurent entravés, limitant la pleine expansion des startups ». Cette restriction entrave la prospérité des jeunes entreprises et pousse certains talents tunisiens à chercher des opportunités à l’étranger, compromettant ainsi le développement local.
De son côté, Rym Ben Dhief, vice-présidente de Tunisian Startups, s’est penchée sur les barrières sectorielles non réglementaires dans divers secteurs. L’accès aux appels d’offres, les retards de paiement et les blocages dans les achats publics entravent la progression des startups. La protection juridique limitée s’avère également un défi pour les startuppeurs tunisiens.
Parallèlement, l’attraction et la rétention des talents, la protection intellectuelle et l’insuffisance d’investissement dans la R&D sont autant de problématiques rencontrées au quotidien par les entrepreneurs.
Pour surmonter ces difficultés, la vice-présidente préconise des solutions orientées vers la transparence et l’équité. Celles-ci comprennent la mise en place de politiques équilibrées, la réduction des autorisations et la digitalisation des processus administratifs.
En outre, elle recommande la création d’un mécanisme légal de soutien, avec une instance de régulation, un tribunal de commerce, et des médiateurs dédiés spécialement aux startups au sein de l’observatoire national des marchés publics.