Aujourd’hui, lors du dernier jour des Journées d’Entreprises organisées par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), le Colonel-major Chokri Jabri, porte-parole de la direction générale des douanes, a abordé le thème brûlant de l’entreprise et de l’informalité dans le cadre du 61e anniversaire de la douane.
L’économie souterraine, complexe et interconnectée, a été exposée à travers trois compartiments qui se complètent mutuellement. En premier lieu, la contrebande a été identifiée comme une pratique illégale, causant un manque à gagner direct pour les recettes fiscales de l’État. Le Colonel-major Jabri a souligné que des facteurs sociaux tels que la pauvreté, le chômage et l’analphabétisme alimentent cette pratique, en plus d’éléments psychologiques et économiques, tels que l’héritage culturel de la contrebande et les disparités de prix entre les pays voisins.
Le deuxième compartiment, l’économie grise, résulte de pratiques de vente sans factures ni déclarations officielles, contribuant également au manque à gagner fiscal. Un consensus s’est formé parmi les participants sur la nécessité d’une responsabilité collective pour lutter contre ces activités illégales.
Enfin, le troisième compartiment, l’économie de rue, a été présenté comme la forme la plus visible de la liquidation de produits issus de ces activités illégales. Moncef Bey a été cité en exemple, et le Colonel-major Jabri a souligné que les activités de vente dans cette zone ne sont pas toutes illégales. Certains points de vente justifient légitimement leurs activités, mais le problème persiste.
Le problème de la contrebande a été qualifié de plus préoccupant depuis 2011, où les opportunistes ont profité de la fragilité du pays pour intensifier leurs activités illégales.
Le Colonel-major a signalé la saisie de plus de 2 millions de comprimés de stupéfiants, environ 500 kg de cannabis, et plus de 302 kg de cocaïne par les diverses équipes douanières opérant aux postes frontaliers terrestres, aériens et maritimes.
Bien que de nombreuses personnes aient aujourd’hui jusqu’à 30 affaires devant les tribunaux, elles continuent impunément leurs activités de contrebande. Le Colonel-major Jabri a appelé à une révision des lois sanctionnant ces activités illégales, soulignant la nécessité de rendre les sanctions plus dissuasives.