Les entreprises allemandes ont du mal à pourvoir les postes vacants en raison d’une pénurie de main-d’œuvre, malgré la récession qui touche la plus grande économie de la zone euro. L’Allemagne, comme les pays industrialisés du monde entier, est confrontée à un grave manque d’employés, en particulier hautement qualifiés et dans les secteurs nécessitant des compétences à forte croissance.
Selon l’Association des chambres allemandes de l’industrie et du commerce (DIHK), le pourcentage d’entreprises confrontées à des difficultés d’embauche s’élève à 50%. L’échantillon étudié est composé de 22 000 sociétés. Les dernières estimations confirment qu’il reste encore 1,8 million d’emplois vacants dans l’ensemble de l’économie allemande. Cela signifie une perte de plus de 90 milliards d’euros de valeur ajoutée en 2023 seulement, l’équivalent de 2% du PIB. L’enquête a montré que huit entreprises sur dix s’attendent à des conséquences négatives en cas de pénurie de main-d’œuvre. De plus, la moitié des entreprises considèrent l’embauche de travailleurs étrangers comme une option pour recruter des travailleurs qualifiés. Le gouvernement allemand a promulgué cette année une nouvelle législation pour aider les travailleurs étrangers à s’installer dans le pays.
Les métiers les plus recherchés sont les ingénieurs dans les domaines mécanique, automobile et électrique, les experts en technologie de pointe (intelligence artificielle), les développeurs de logiciels, les analystes en informatique et les spécialistes en cybersécurité. Les professionnels de la santé et les travailleurs sociaux sont aussi recherchés, tout comme les architectes, électriciens, plombiers, charpentiers, mécaniciens, soudeurs, opérateurs de machines, techniciens de production.
Les diplômés de l’enseignement supérieur titulaires d’un diplôme universitaire reconnu ou équivalent à un diplôme universitaire allemand jouissent d’une offre d’emploi ferme dotée d’un salaire annuel brut minimum de 52 000 euros pour décrocher un titre de séjour outre-Rhin. Les experts spécialisés dans les domaines des mathématiques, de l’informatique, des sciences naturelles et de la technique ainsi que les médecins bénéficient également des allégements et des facilités de la carte bleue européenne s’ils perçoivent un salaire annuel égal à celui des travailleurs nationaux, mais qui doit s’élever à un minimum de 40 560 euros.
Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les Tunisiens qui cherchent de nouveaux horizons loin de leur pays. Il y a même une fenêtre de tir pour les universités privées afin d’aller chercher des formations reconnues en Allemagne. Cela coûtera cher mais la demande sera au rendez-vous.