Le géant italien Eni investira 10 milliards de dollars dans le développement du champ Baleine au large de la Côte d’Ivoire. Le projet se déroulera en trois phases sur la période 2023-2027. Le Premier ministre ivoirien a procédé, la semaine dernière, à la mise en production officielle du gisement. Eni a commencé à produire du pétrole et du gaz à partir du champ à la fin du mois d’août, deux ans après sa découverte. La première phase, qui devrait commencer en 2023, représentera 15% de la production totale du champ, tandis que la seconde phase devrait durer 30 ans.
Le champ de Baleine, dont les réserves certifiées sont estimées à 2,5 milliards de barils de pétrole et 3,3 trillions de pieds cubes de gaz naturel, a été découvert en 2021 par le groupe énergétique italien au large de la côte est du pays d’Afrique de l’Ouest. La production de pétrole brut du champ devrait atteindre 150 000 barils par jour et 200 millions de pieds cubes de gaz naturel par an d’ici 2027.
Le projet aura un impact durable sur l’économie du prochain hôte de la Coupe d’Afrique des nations de football. Historiquement, la Côte d’Ivoire a maintenu un niveau de production d’hydrocarbures relativement modéré, avec une moyenne d’environ 30 000 barils par jour. Le ministre ivoirien de l’Energie a déclaré que la production annuelle de 150 000 tonnes de butane, équivalant à un tiers de la consommation actuelle des ménages, rendra le pays moins dépendant des importations de gaz à l’avenir. En outre, elle devrait bénéficier du gaz naturel associé, qui peut être utilisé pour alimenter ses centrales électriques, renforçant ainsi la sécurité et la durabilité énergétiques du pays.
Tous les pays du continent avancent, et la Tunisie ne parvient toujours pas à exploiter convenablement son champ Nawara, capable de réduire significativement nos problèmes énergétiques. Il faut réviser le code des hydrocarbures et lever les restrictions qui ont, de facto, bloqué les investissements pétroliers depuis une décennie. La plupart des grandes entreprises internationales ont quitté le territoire, y compris Eni, ce qui donne une très mauvaise image du climat des affaires dans l’ensemble de l’économie. Il est temps de se réveiller.