Sam Altman redeviendra CEO d’OpenAI, selon l’annonce de la société tôt ce matin sur la plateforme X. Cette décision est le résultat de l’énorme pression exercée par les employés et les investisseurs sur le conseil d’administration qui l’a évincé la semaine dernière. Pourtant, l’homme n’a pas chômé. Satya Nadella, CEO de Microsoft, avait déclaré qu’Altman et son cofondateur Greg Brockman rejoindraient Microsoft pour former un nouveau laboratoire d’intelligence artificielle.
Lundi, des centaines d’employés, dont Greg Brockman, ont signé une lettre disant que si le conseil d’administration ne démissionnait pas et ne ramenait pas Altman, l’écrasante majorité d’entre eux irait travailler avec lui chez Microsoft. Cette lettre faisait suite à l’annonce, dimanche dernier, de l’embauche par OpenAI de l’ancien CEO de Twitch, Emmett Shear, en tant que remplaçant intérimaire d’Altman.
Ce retour sera accompagné par des changements au sein du conseil d’administration, avec l’entrée de deux nouveaux administrateurs: Bret Taylor, ancien co-CEO de Salesforce, et Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor. Bret Taylor occupera le poste du président du conseil. Altman a accepté de revenir, écrivant sur X qu’«avec le nouveau conseil d’administration, je suis impatient de revenir à OpenAI».
L’entreprise a stabilisé ainsi sa gouvernance et peut désormais se consacrer aux développements technologiques. Contrairement à la plupart des startups de la Silicon Valley, OpenAI n’était pas structurée comme une société classique avec de grandes parts de capital contrôlées par les fondateurs. Elle faisait plutôt partie d’une organisation à but non lucratif créée en 2015. Le conseil d’administration agit en tant qu’organe directeur général pour toutes les activités d’OpenAI. Altman dirigeait l’entreprise depuis 2019 et était, à la fois, le visage public de la recherche sur l’intelligence artificielle et du développement de produits.
Après l’annonce du licenciement d’Altman par le conseil d’administration d’OpenAI, d’éminents investisseurs et fondateurs de la Silicon Valley ont exprimé bruyamment leurs inquiétudes et ont même comparé cette décision à celle prise par Apple il y a 38 ans de licencier Steve Jobs. En 1997, le manager emblématique est revenu et a finalement conduit Apple à créer l’iPhone et à devenir l’entreprise la plus précieuse des États-Unis.