Les investisseurs, entrepreneurs, porteurs de projets, en bref, toute personne envisageant des transactions d’achat, de vente ou d’investissement de biens immobiliers à usage d’habitation, éprouvent une légitime appréhension concernant les changements prévus dans la loi de finances pour 2024, particulièrement en ce qui concerne la TVA et les impôts, dont les variations d’une année à l’autre suscitent des incertitudes.
Il est bon de se rappeler que la modification significative de la TVA en 2020, appliquée aux ventes de biens immobiliers à usage d’habitation par les promoteurs immobiliers, avait pour objectif de stimuler le secteur immobilier tout en augmentant les recettes fiscales. Conformément à cette loi, le taux de TVA applicable à ces transactions est maintenu à 13% jusqu’au 31 décembre 2023. Toutefois, à compter de 2024, ce taux augmentera à 19%.
Cette évolution aura des répercussions majeures sur le marché immobilier et sur les citoyens tunisiens. En effet, le passage à un taux de TVA de 19% à partir de 2024 entraînera inévitablement une hausse du coût total des biens immobiliers résidentiels. Cette augmentation des prix pourrait dissuader certains investisseurs potentiels.
Ainsi, les investisseurs et les promoteurs immobiliers devront revoir leur stratégie en conséquence. L’adaptation à ce taux de TVA plus élevé nécessitera une planification fiscale minutieuse afin de minimiser les coûts et les impacts financiers.
Enfin, la potentialité d’une augmentation des prix des biens immobiliers aura également un impact sur le marché de la location. Les locataires pourraient ressentir une pression accrue sur leurs budgets, ce qui pourrait entraîner des ajustements sur le marché locatif. Il est donc essentiel de suivre de près les développements futurs à ce sujet et prendre des mesures appropriées pour atténuer les répercussions de ces changements fiscaux sur le secteur immobilier en Tunisie.