La Somocer a réduit ses pertes semestrielles à -0,921 Mtnd, après une année 2022 encore plus difficile. Le spécialiste de la céramique a réalisé un chiffre d’affaires de 47,780 Mtnd jusqu’à fin juin 2023, en baisse de 5,0% en rythme annuel. Le marché local a tenu bon, avec des ventes de 26,795 Mtnd, mais les exportations ont chuté de 56,1% à 3,705 Mtnd. A noter que la société vend de l’électricité produite en interne, ce qui lui a permis d’enregistrer des revenus de 1,693 Mtnd.
Cette baisse a été compensée par un jeu favorable de variations des stocks de produits finis, boostant le résultat d’exploitation à 6,061 Mtnd contre 1,810 Mtnd une année auparavant. L’Ebitda du premier semestre s’est élevé à 10,286 Mtnd, +59,5% par rapport à la même date en 2022.
Cette amélioration a été totalement érodée par les charges financières, de 5,976 Mtnd. La Somocer a une dette financière brute de 104,751 Mtnd, qui sert à financer un besoin en fonds de roulement de 66,960 Mtnd. C’est ce niveau d’endettement qui est en train de plomber les comptes de la société. La dette financière nette est de -89,455 Mtnd, soit 1,19x les fonds propres.
Le surendettement de la Somocer est chronique et n’est pas nouveau. L’activité nécessite la mobilisation de beaucoup de capitaux propres, et l’augmentation des taux a contribué au déséquilibre de ses comptes. A cela s’ajoute un contexte économique mondial morose, largement affecté par la succession des crises et impacté par une inflation galopante. La reprise des exportations est la bouée de sauvetage de la Somocer cette année, avec des marges plus élevées capables d’absorber une partie de l’effet taux d’intérêt.
Sur le marché, le titre s’échange toujours en dessous de sa valeur nominale, avec un rendement négatif depuis le début de l’année de -7,6%. Seuls des indicateurs d’activité prometteurs pour ce troisième trimestre, où les ventes à l’étranger reprennent, pourraient inverser la trajectoire de l’action.