Les données de la Banque mondiale soulignent les accomplissements de la Tunisie dans la promotion de l’inclusion des femmes dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC), où 55.64% des diplômés dans ce domaine sont de sexe féminin, selon le site d’actualité marocian «Le360».
En effet, les femmes, qui constituent plus de la moitié de la population, sont fréquemment sous-représentées dans les secteurs spécialisés des technologies de l’information et de la communication. Ce constat ne se limite pas à l’Afrique, il est d’envergure internationale. Les statistiques de l’Union internationale des télécommunications (UIT), publiées en avril 2022, révèlent que «seuls 30% des professionnels du secteur de la science et de la technologie sont des femmes».
À l’échelle africaine, le Bénin se positionne à la deuxième place avec 55,07% de femmes parmi les diplômés en TIC. Suivi du Soudan, de la Gambie et de l’Algérie avec des pourcentages respectifs de 53,78, 53,24 et 48,93%.
Cependant et malgré ces avancées et ces chiffres, la Banque mondiale souligne que ces données ne doivent pas cacher la réalité du reste du continent avec des disparités flagrantes d’un pays à l’autre. Ainsi, il devient impératif d’orchestrer plusieurs leviers en vue d’améliorer à la fois les compétences numériques et la participation des femmes dans le domaine des TIC. Dans cette optique, la Banque mondiale propose cinq axes d’intervention majeurs.
En priorité, il est essentiel de combattre les préjugés de genre dès les premières années de la scolarité. Par ailleurs, l’implication des femmes en tant que mentors revêt une grande importance. Leur rôle consiste à encourager les jeunes filles à poursuivre leurs études dans les filières scientifiques, technologiques, d’ingénierie et de mathématiques (STIM). Cette transmission d’expérience et de perspective peut jouer un rôle majeur pour renforcer la confiance des filles dans leurs compétences et leurs aspirations.
Dans le même ordre d’idées, informer les jeunes filles sur les perspectives de carrière dans les filières STIM est crucial. La connaissance des débouchés et des avantages liés à ces métiers peut susciter un intérêt accru chez les femmes. Un exemple concret est observé au Kenya, où les jeunes femmes informées des meilleures rémunérations dans les secteurs traditionnellement dominés par les hommes manifestent davantage d’engagement envers ces formations.
Enfin, il est primordial de mettre en place des environnements professionnels inclusifs et favorables aux femmes dans les STIM. Cela implique la mise en œuvre de mesures concrètes, telles que des congés parentaux, la création de garderies pour les enfants et la mise en place de mécanismes de prévention et de sanction du harcèlement sexuel.