La Banque centrale de Tunisie (BCT) travaille sur une refonte du code des changes datant de 1976 dans le but de favoriser les investissements étrangers et d’améliorer la compétitivité des entreprises locales. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme national de réformes visant à dynamiser le climat des affaires et de l’investissement dans le pays et à rendre cette réglementation «plus efficiente», comme l’a souligné un communiqué publié par la présidence du gouvernement.
Lors d’une séance de travail ministérielle présidée par la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, les principaux acteurs du projet, dont le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Marouane El Abassi, et les ministres des Finances et de l’Economie, Sihem Namsia et Samir Saied, ont appelé à accélérer la finalisation du nouveau code des changes.
Le gouverneur de la BCT a souligné l’importance de conserver les entreprises et les professionnels des secteurs des services et des nouvelles technologies sur le territoire tunisien. Cette nouvelle version du code des changes vise donc à encourager les investisseurs à rester dans le pays tout en facilitant les échanges internationaux.
La directrice des opérations de change à la BCT, Raoudha Boukadida, avait déclaré, en juin 2023, que le projet vise à “libéraliser progressivement le dinar” pour attirer davantage d’investissements étrangers et renforcer la confiance des opérateurs économiques. Les investisseurs étrangers pourront désormais participer au capital des sociétés tunisiennes opérant dans des secteurs qui ne sont pas encadrés par la loi tels que les technologies de l’information et de la communication (TIC) sans avoir besoin d’autorisation préalable, selon l’agence TAP.
En parallèle, les Tunisiens auront accès aux comptes en devises, mais cette possibilité sera limitée aux personnes exerçant certaines activités professionnelles. Ces comptes en devises leur permettront de financer des investissements à l’étranger, d’acquérir des biens immobiliers hors du pays et de réaliser d’autres dépenses courantes ou en capital.