Le sommet annuel des Brics est prévu pour juin 2023 au Cap, en Afrique du Sud. Le groupe, qui réunit actuellement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, a attiré l’attention de 19 autres pays qui ont exprimé leur intérêt à rejoindre l’alliance. Selon Anil Sooklal, l’ambassadeur sud-africain auprès des Brics, 13 pays ont officiellement demandé à adhérer, tandis que 6 autres l’ont fait de manière informelle.
Parmi ces pays, l’Iran et l’Arabie saoudite ont officiellement déposé des demandes d’adhésion, ce qui pourrait changer considérablement la dynamique du groupe. D’autres pays, tels que l’Argentine, les Emirats arabes unis, l’Algérie, l’Egypte, le Bahreïn et l’Indonésie, ainsi que deux pays d’Afrique de l’Est et un pays d’Afrique de l’Ouest, ont également exprimé leur intérêt pour une adhésion au groupe Brics. Si ces pays étaient admis, cela pourrait renforcer encore davantage la position du groupe Brics en tant que force économique mondiale émergente.
Depuis sa création en 2009, l’alliance a cherché à remettre en question la suprématie du dollar et la répartition des droits de vote dans les institutions de Bretton Woods, qui ne reflètent pas suffisamment la puissance économique de certains pays membres.
Cependant, bien que 5 pays membres représentent environ 41% de la population mondiale, 24% du PIB et 16% du commerce mondial, leur cohérence interne n’est pas garantie en raison de leurs intérêts divergents et de leurs rivalités historiques. La Chine, en tant qu’acteur économique clé, joue un rôle central dans le groupe et influence les décisions. Alors que l’Inde préconise plutôt un dialogue et non une adhésion, la Chine, elle, est favorable à l’élargissement. Les experts estiment que le processus d’élargissement peut être long et qu’il y a plusieurs scénarios possibles à considérer.