Dans sa 18e édition, le Global Risks Report, publié par le World Economic Forum, a dressé un tableau plutôt sombre pour l’avenir de l’humanité et les challenges auxquels elle pourrait être confrontée.
En effet, les données présentées par le WEF affirment qu’il existe une série de risques qui semblent à la fois totalement nouveaux et sinistrement familiers. Ces crises menacent l’humanité à court (2 ans) et à long (10 ans) terme.
L’action climatique dominera les risques mondiaux au cours des dix prochaines années. La prochaine décennie sera caractérisée par des crises environnementales et sociétales, alimentées par des tendances géopolitiques et économiques sous-jacentes. En effet, parmi les dix principaux risques à long terme, 5 concernent l’environnement, notamment avec la perte de biodiversité et l’effondrement des écosystèmes. En addition de la “confrontation géoéconomique”, “l’érosion de la cohésion sociale et la polarisation sociétale”, la “cybercriminalité et cyber-insécurité généralisées” et la “migration forcée à très grande échelle”.
En rapport avec l’environnement, on trouve en tête des risques l’incapacité à atténuer le changement climatique. En effet, les risques climatiques et environnementaux sont les risques pour lesquels nous sommes les moins préparés, estime le forum.
Ensuite figure l’échec de l’adaptation au changement climatique. Pour y remédier, le rapport note que l’adaptation au changement devrait désormais être considérée comme une «préoccupation majeure».
Puis, on retrouve les catastrophes naturelles et les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les inondations, les vagues de chaleur, les sécheresses, qui sont devenus plus graves et plus fréquents.
Dans un quatrième lieu, apparaissent la perte de biodiversité et l’effondrement des systèmes, menaçant tout le bien-être de l’humanité. D’ailleurs, «l’interaction entre la perte de biodiversité, la pollution, la consommation des ressources naturelles, le changement climatique et les moteurs socioéconomiques forment un mélange dangereux», explique le texte.
Toujours avec les risques environnementaux, les crises des ressources naturelles et les dégâts environnementaux à grande échelle figurent, respectivement, dans le cinquième et le sixième rang du classement. En effet, les pays les plus vulnérables sont exposés à la famine et aux chocs énergétiques. Les ressources alimentaires et en eau sont affectées par les conséquences du changement climatique, les perturbations mondiales du commerce et de la croissance économique.
En guise de conclusion, notons qu’en l’absence de changements politiques ou d’investissements significatifs en matière de protection de l’environnement pour préserver l’avenir de l’Homme, on risque la perte de biodiversité. En outre, la consommation de ressources naturelles accélérera l’effondrement des écosystèmes, menacera les approvisionnements alimentaires, amplifiera les impacts des catastrophes naturelles et limitera les progrès en matière d’atténuation des changements climatiques. “C’est le moment d’agir collectivement, de manière décisive et dans une optique de long terme, afin de tracer la voie vers un monde plus positif, plus inclusif et plus stable”, indique le rapport.
Rappelons aussi que mis à part les risques liés à l’environnement, le monde subit encore les séquelles économiques de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine qui ont entraîné une inflation galopante, une normalisation rapide des politiques monétaires et le début d’une ère de faible croissance et de faible investissement. Le WFE attire l’attention sur les «polycrises», c’est-à-dire que les crises actuelles interagissent entre elles, sont interdépendantes et leurs effets se combinent.