Tout un chapitre document objet de discussions avec le FMI va être consacré aux réformes fiscales. C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui Sihem Nemsia, ministre des finances, à l’occasion du Tunisia Investment Forum.
La ministre a indiqué que cette réforme vise à élargir l’assiette fiscale avec, notamment, la rationalisation des avantages fiscaux. “Nous n’allons pas supprimer les incitations fiscales”, a rassuré la ministre, “mais nous allons faire en sorte à ce que ces avantages soient accordés aux entreprises qui en ont réellement besoin”.
En parallèle, les réformes vont permettre de réduire les taux d’imposition et, donc, d’améliorer “la visibilité pour les investisseurs”, a confirmé la ministre. Cette réduction va toucher tous les aspects de la fiscalité, aussi bien directe (impôt sur les revenus, sur les sociétés), qu’indirecte (TVA, droit de consommation, taxes douanières).
La ministre a noté que les incitations fiscales représentent 18% des recettes fiscales de l’État et qu’une grande partie de ces avantages n’est pas destinée “réellement” à l’investissement.
Nemsia a tenu à rappeler que l’État tunisien plaide à offrir un climat d’affaires favorable pour l’investisseur mais que “ce n’est pas la fiscalité à elle seule qui peut encourager les investissements”. Et d’ajouter: “L’amélioration du climat d’affaires est tributaire de plusieurs facteurs et la fiscalité en est classée 7ème ou 8ème”.
La ministre a également affirmé que son département oeuvre actuellement pour trouver des solutions aux problèmes que posent le secteur informel ainsi que certaines activités qui sont aujourd’hui “hors champ d’application de l’impôt” sans donner plus de détails sur les mesures à prendre.