Le gouvernement Najla Bouden a proposé “une action urgente dans le cadre du budget 2023 pour contrôler et rationaliser la masse salariale en gelant les mandats et en les confinant aux besoins avérés”.
Dans une publication sur la préparation du budget de l’État de l’année prochaine, le gouvernement informe les ministres, les responsables des structures et organes constitutionnels indépendants, les gouverneurs et les responsables des programmes que les dépenses salariales ont atteint un niveau record en 2022 de 15,6 % du PIB contre 10 % en 2010, réduisant les crédits de développement et limitant la capacité du budget à promouvoir l’investissement public.
La réduction de la masse salariale est l’une des réformes les plus en vue recommandées par le Fonds monétaire international (FMI) pour que la Tunisie puisse conclure un accord avec l’organisation et obtenir des financements, au même titre que la réduction des dépenses de soutien, la réforme des institutions publiques et celle du système fiscal.
Dans le budget 2023, le gouvernement a proposé de limiter les mandats aux besoins nécessaires et hautement prioritaires avec une réduction progressive du nombre de diplômés des écoles de formation, notamment pour les ministères de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice. Les autorisations de composition et le nombre total de missions pour la période 2023-2025 sont ajustés par un conseil ministériel qui se tiendra à cet effet.
Les procédures proposées visent également à “limiter le taux normal de promotion à 20 %, ainsi que la non-compensation des postes vacants, et à chercher à couvrir les besoins assurés par la réaffectation des ressources humaines disponibles, ainsi qu’un contrôle accru des heures supplémentaires et l’attribution de pauses compensatoires en cas d’heures supplémentaires effectives”.
Selon le document, un calendrier sera préparé pour la mise en œuvre des exigences de la convention du 6 février 2021 entre le gouvernement et l’UGTT, outre l’affectation de 6 000 aides dans le cadre du programme de règlement de la deuxième tranche des travailleurs journaliers.
Les actions du gouvernement ont également porté sur l’adoption de nouveaux programmes visant à réduire le nombre de fonctionnaires en poursuivant le programme spécial de retraite avant d’atteindre l’âge légal conformément au chapitre 14 de la loi de finances 2022.
Le gouvernement appliquera également l’ordonnance présidentielle sur la mobilité des fonctionnaires au profit des ministères et des institutions publiques à caractère administratif, ainsi que l’encouragement de l’utilisation d’un congé pour lancer une institution conformément aux exigences du chapitre 15 de la loi de finances de 2022.
Source : Radio Nationale