Lors de la prochaine Assemblée Générale Extraordinaire de Servicom, attendue le 24 novembre, il est prévu que la société augmente son capital social.
L’activité de Servicom s’articule autour de quatre secteurs : les travaux publics, climatisation et chauffage, ascenseurs et IT & telecom. Arrêtés au 30 septembre 2017, les principaux indicateurs d’activité de l’entreprise durant les 9 premiers mois de l’année en cours affichent une tendance baissière : les revenus consolidés ont enregistré une baisse de 19% par rapport à la même période de l’année précédente, passant de 51.86 millions de dinars à 41.79 MTND. C’est plutôt le secteur IT & Telecom qui a été marqué par la baisse la plus prononcée avec une chute de 34%. Il est suivi directement par le pôle climatisation et chauffage qui a connu une baisse de 26%.
Le secteur des travaux publics était le moins affecté par la crise, ayant dégringolé uniquement de 16%. Ce sont les retards de démarrage de certains projets-phares ainsi que l’énorme retard de paiement des clients publics (avec un délai moyen de 202 jours contre un délai fixé au préalable de 45 jours) qui sont à l’origine de ce manque à gagner.
Malgré une chute de 20% — passant de 7,028 à 5,626 millions de dinars — les ascenseurs restent porteur d’espoir pour créer un revirement de la situation. En effet, l’activité a été boostée par l’installation des premiers ascenseurs en France (une dizaines d’unités en 2017) et se poursuivra avec un développement exclusif sur le marché français en 2018 avec un chiffre d’affaires prévisionnel de 1.5 M€. Il est aussi important de souligner que le 3ème trimestre 2017 dégage des baisses significatives pour tous les secteurs oscillant entre -18% et -89%.
Le Revenu avant intérêts et impôts (EBIT) a lui aussi subi une importante baisse de 97% jusqu’à fin septembre générée par un déclin de 253% durant le troisième trimestre de l’année 2017. Cela découle de la baisse prononcée du chiffre d’affaires, de la perte de change, ainsi que de l’augmentation du prix du bitume qui représente le coût principal, estimé à plus de 60% du chiffre d’affaires de l’activité travaux publics. Les charges financières ont, quant à elles, grimpé de 4262 à 6804 MD (soit de 60%) sur les neuf mois avec une augmentation de 246% au troisième trimestre 2017.
Pour remédier à cette situation, la société a instauré un plan d’action en urgence visant à harmoniser entre plusieurs axes d’orientations stratégiques tels la mise en place d’une politique de recouvrement des créances, une réduction de la voilure des dépenses suivant un plan de licenciement, un désengagement des clients publics, la promotion de la vente des ascenseurs sur le marché européen et l’optimisation du processus de sélection des clients potentiels (sur le marché public).