Depuis son lancement en 2014, IntilaQ a investi 12 millions de dinars dans 26 startups dont la moitié qui a réussi déjà à percer le marché international. En tout, 240 emplois ont été créés. C’est le bilan de 3 ans d’activité que nous a présenté Bassem Bouguerra, CEO du fonds d’investissement depuis avril dernier. Cette rencontre était également l’occasion de partager la nouvelle stratégie du fonds baptisée IntilaQ 2.0. En voici les grandes lignes.
Jusqu’à présent, IntilaQ finançait les startups à travers des tickets de valeur moyenne de 300 000 dinars. “Nous avons constaté qu’un tel montant ne permet pas de doter les startups des moyens nécessaires pour se déployer sur les marchés internationaux”, a déclaré Bouguerra. Le montant du ticket a été donc revu à la hausse passant ainsi à 1 million de dinars. Dans le cadre de cette nouvelle stratégie, IntilaQ ― qui collabore déjà avec les fonds UGFS et CDC ― va également élargir le champ de ses partenariats pour toucher les VC.
IntilaQ lancera aussi IntilaQ Academy qui offrira des formations s’étalant jusqu’à un mois afin d’aider les jeunes diplômés à acquérir les compétences dont ils auront besoin sur le marché de l’emploi. “Plusieurs de nos startups se sont trouvées dans l’obligation de recruter des ingénieurs de l’étranger par manque d’alternative sur le marché local”, a indiqué Bouguerra.
Symbole de cette métamorphose et son épicentre seront les nouveaux quartiers généraux du fonds. Situé au Lac, l’IntilaQ Building sera bien plus qu’un simple complexe administratif. Le nouveau siège, qui ouvrira ses portes en juin 2018, sera doté de son propre centre de conférences, d’un espace d’incubation, d’un coworking space, d’un fablab et d’un media lab.