Lors d’une conférence plénière, les panélistes des Journées internationales de merchandising du marketing pharmaceutique ont débattu autour de sujets tels que la régulation de la vente des produits, de leur marketing et de leur utilisation par la patientèle. La conférence faisait intervenir Mohamed Ali Amara, CEO de Sentinel Data, Ons Meliani, Partner à Tracy Communication, Mejdi Gaddouch, CEO d’Alidade, Ihsen Mnif, pharmacien consultant-formateur, et Riadh Barhoumi, coach et formateur en officine. Le débat était modéré par Norchene Ben Dahmane Mouelhi, maître de conférences à l’IHEC Carthage ainsi que consultante et formatrice.
Avec la digitalisation des ventes et l’utilisation de plus en plus forte de la part des Tunisiens des réseaux sociaux, les ventes sur ces moyens de communication avec une livraison à domicile gratuite font concurrence au niveau de la vente des compléments alimentaires. Il y en a qui sont vendus en marketing de réseau. Les compléments alimentaires peuvent être toxiques en cas de surdosage. En effet, on peut avoir des intoxications au magnésium ou au calcium. Il ne faut pas que les autorités de régulation laissent perdurer ce marché libre qui est à risque et peut créer un problème de santé publique.
Les panélistes distinguent deux types de communication: la communication sauvage et celle grand public. La première est aléatoire et sans régulation. Elle a lieu sur Internet et via le bouche-à-oreille. La communication grand public est sous régulation et touche à large échelle le citoyen tunisien. Les médicaments OTC, ou Over The Counter, c’est-à-dire en vente en accès libre dans les officines, bénéficient à l’étranger d’un marketing plus libéré, contrairement aux médicaments sous ordonnance, sur lesquels il n’est pas possible de faire de publicité. Les marketeurs du domaine pharmaceutique tunisien souhaitent mettre en place des médicaments OTC en Tunisie, pour pouvoir communiquer plus librement dessus.
Les pharmaciens sont amenés, en situation d’urgence, à déroger aux lois et à prescrire eux-mêmes des médicaments. C’est pour cela qu’il faut mettre en place une stratégie et une sécurité sanitaire: ainsi, l’on parviendrait à délivrer les médicaments en cas de crise. Sans oublier le fait d’optimiser les ressources en coopérant pour éviter les situations de sur-stock.
Les difficultés actuelles de la Pharmacie centrale nécessitent une rationalisation de la consommation de médicaments.