Le président algérien Abdelmajid Tebboune a annoncé que les jeunes primo-demandeurs d’emploi, âgés entre 19 et 40 ans et inscrits à l’Agence nationale de l’emploi, auront droit à une allocation de chômage à partir du mois de mars 2022. Le montant de cette allocation est fixé à 13 000 dinars algériens, soit 90 dollars. Cela reste inférieur au SMIG qui est de 114 dollars. De plus, les bénéficiaires auront droit à la couverture sanitaire.
Cette décision, déjà budgétisée dans la loi de finances 2022, offrira un minimum de dignité à une population touchée de plein fouet par le chômage. L’Algérie devient ainsi le premier pays non européen à prendre une telle mesure en faveur des jeunes. Le contexte de hausse des prix des carburants aidera le pays à supporter le coût de ce mini-salaire.
Le coût d’une telle mesure en Tunisie serait de 200 MTND mensuellement, ce qui est impossible dans la situation actuelle. L’Etat fait des acrobaties pour payer les actifs et n’a aucune marge de manœuvre pour s’offrir un tel luxe.