Je ne vais pas m’arrêter sur la défaillance de la plateforme Evax, développée et déployée à 100 pour 100 par des compétences d’ingénieurs tunisiens du Centre informatique du ministère de la Santé (CIMS).
Ni sur la difficulté de l’accès à cette plateforme, et qui est due, dans une première lecture, à une défaillance de la plateforme matérielle et logicielle non dimensionnée pour un accès intense estimé à 17 000 accès par seconde, soit l’application la plus utilisée en Tunisie depuis le lancement d’internet.
Mais je vais parler de la moitié pleine. En effet, le Tunisien avec ce taux élevé d’utilisation a démontré non seulement qu’il est connecté et digital, mais qu’il est hyper-prêt pour l’utilisation intense et à grande échelle des services digitaux.
En effet, c’est la preuve par quatre et un signal très fort que chaque fois qu’on déploie des services en ligne, le citoyen tunisien est parfaitement prêt pour leur utilisation. Car connecté, éduqué et alphabète, il vous confirme qu’il est parfaitement digitalisé.
Le deuxième point fort, c’est qu’Evax est une preuve tangible et un exemple du niveau de compétence et de maturité des ingénieurs tunisiens.
L’application Evax, conçue par une ingénierie tunisienne, est la preuve que les compétences locales dans le public et le privé sont capables de concevoir, développer, déployer des logiciels complexes, sécurisés et conformes aux normes.
Il suffit de savoir que la Tunisie est le seul pays africain qui a conçu un passeport vaccinal normalisé, sécurisé, digitalisé et reconnu par l’Union européenne.
Il est bon de le savoir en ce mois de décembre, où les nuages s’amoncellent dans le ciel de la Tunisie et où les corbeaux ne cessent de crier.