“La Libye sera un fournisseur important en pétrole dans la décennie qui vient.” C’est ce qu’a déclaré Patrick Pouyanné, CEO de TotalEnergies, lors de sa participation, cette semaine, à une conférence à Tripoli.
L’entreprise française avait, en effet, annoncé sa volonté d’investir des milliards de dollars en Libye, au moment où le pays connaît une amélioration de sa stabilité.
TotalEnergies compte ainsi investir 2 milliards de dollars dans le projet pétrolier Waha, qui augmentera la production d’environ 100 000 barils par jour. Le géant pétrolier s’efforcera également d’augmenter la production du champ de Mabruk.
Les projets de TotalEnergies en Libye ne se limiteraient cependant pas aux hydrocarbures. Lors de cette conférence, son CEO a annoncé que l’entreprise va “aider à construire des centrales solaires de 500 mégawatts pour alimenter le réseau local”, rapporte l’américain Bloomberg.
Eni fera de même.
Alessandro Puliti, le CEO du géant pétrolier italien, a affirmé, à l’occasion de sa participation à la même conférence, que Eni poursuivra ses projets pétroliers, gaziers et solaires dans le pays.
La société italienne a été l’une des premières entreprises à explorer en Libye et y a trouvé du pétrole à la fin des années 1950. Elle pompe actuellement environ 400 000 barils de pétrole et de gaz par jour, ce qui en fait la plus grande entreprise énergétique étrangère du pays, a déclaré Puliti.
“Malgré la situation complexe, nous avons continué à investir”, a-t-il ajouté.
La Libye contient les plus grandes réserves de pétrole d’Afrique, mais a été embourbée pendant une grande partie de la période depuis 2011 dans des guerres civiles. Les parties belligérantes ont conclu une trêve à la mi-2020, conduisant à plus de stabilité et permettant à la production de brut de passer de presque rien à environ 1,1 million de barils par jour.
Le gouvernement a déclaré qu’il avait besoin de beaucoup d’investissements étrangers pour maintenir ce niveau de production, sans parler d’atteindre son objectif de 2 à 2,5 millions de barils par jour d’ici six ans.