Le géant français de la vente de véhicules, Renault, a annoncé qu’il réduirait sa production de 500 000 voitures cette année, soit plus du double de ses prévisions précédentes en raison d’une pénurie mondiale, paralysante, de semi-conducteurs.
Est-ce à cause de la crise sanitaire ? Non, Renault est simplement victime, comme d’autres entreprises du secteur, de la crise des semi-conducteurs, dont la production est toujours à la peine en Asie, et en Chine particulièrement.
La pénurie de puces, utilisées dans tout, des capteurs de freinage à la direction assistée en passant par les systèmes de divertissement, a conduit les constructeurs automobiles du monde entier à réduire ou à suspendre la production, faisant grimper les prix des véhicules.
Comme ses pairs, Renault a concentré sa production sur des modèles plus rentables. La sombre prévision du constructeur automobile français est plus du double des 220.000 unités prévues début septembre et représente environ 13% des 3,75 millions de véhicules Renault vendus en 2019 avant la pandémie.
Cette semaine, les pertes de production seraient beaucoup plus élevées que prévu, selon Reuters.
Les actions de la société étaient en baisse de 1,7% à 8h31 GMT, la plus forte baisse du marché boursier parisien du CAC-40, qui était en hausse de 1%.
Ainsi, Renault a vendu 599.027 véhicules au troisième trimestre 2021, soit une baisse de 22,3 % par rapport à un troisième trimestre 2020 qui avait marqué la reprise de l’industrie automobile après la paralysie des premiers mois de la Covid.
Renault a déclaré que le chiffre d’affaires du troisième trimestre avait chuté de 13,4% à 8,98 milliards d’euros (10,4 milliards de dollars) contre 10,37 milliards un an plus tôt, la hausse des prix des voitures aidant à compenser une partie de la baisse de 22,3% des ventes mondiales.
Finalement, la société achèvera un plan de réduction des coûts de 2 milliards d’euros dans les semaines à venir, plus d’un an avant la date prévue, et vise à accélérer d’autres plans de réduction des coûts.