Le Salon de l’entrepreneuriat Riyeda
Le salon de l’entrepreneuriat Riyeda a pris son envol aujourd’hui, le 21 février 2018, à Tunis. S’étalant sur deux jours, cet événement d’ampleur prévoit la présence de 8000 visiteurs. À l’attention de cette assistance, un programme riche a été conçu, entre plus d’une cinquantaine d’ateliers, de workshops et de conférences, avec la participation d’experts de Tunisie et d’ailleurs.
L’accès au financement a été au cœur des préoccupations des intervenants. Les sponsors officiels du salon, qui sont majoritairement, des banques tunisiennes, ont exprimé l’intérêt accordé à l’entrepreneuriat, traduit par les actions menées par leurs organisations, en vue d’encourager les jeunes à entreprendre. Or, mettant le focus sur les freins à l’entrepreneuriat, les banquiers estiment que l’un des plus importants handicaps, est le manque d’innovation.
En effet, selon les dires du vice-président de la Fondation BIAT, Malek Ellouz, aucune banque n’aurait raté l’occasion de financer un projet, s’il était réellement innovant. Et ce n’est pas Habib Benhadj-Kouider, DG de la BNA, qui le démentit : « Certains estiment que l’accès au financement entrave les jeunes à entreprendre. Cependant, ceci n’est pas toujours valable. Depuis 20 ans, les banques ont trouvé des difficultés à détecter de bons profils, des idées prometteuses et des projets rentables. », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « Les 5 prochaines années seront marquées par une dynamique au niveau de la sphère entrepreneuriale, étant donné, que l’on commence à percevoir un certain nombre de jeunes porteurs d’idées innovantes et inédites. »
Ce manque d’innovation est le facteur clef de la stagnation économique. La solution est des miser sur les générations futures. Et c’est dans ce contexte qu’est intervenue la Directrice Générale de l’Université Centrale, Houbeb Ajmi. Selon ses propos, la culture entrepreneuriale doit être inculquée dans les esprits, dès les bancs de l’école. Pour y arriver, il est opportun de ramener des enseignants ayant un bagage d’acquis et de connaissances, leur permettant de détecter les étudiants ayant l’ADN de l’entrepreneuriat. Il est, par la suite, extrêmement important de les contenir et de développer leurs compétences, pour qu’ils arrivent en un premier lieu à rêver sans avoir peur de l’échec, et à se lancer, en un second lieu, dans le monde de l’entrepreneuriat.