La jeune femme tunisienne est cinéaste, réalisatrice, productrice et la propriétaire de la boîte de production « Libre production cinéma et audiovisuel ». En fait, sa nouvelle production «A moitié d’âme» fera sa première mondiale au Festival du film arabe de Fameck en France. L’artiste est aussi couronnée de plusieurs prix et continue à militer pour un cinéma tunisien nouveau.
En 2016, Hajer Nefzi a lancé sa propre boîte de production « Libre production cinéma et audiovisuel ». Sa société lui a donné des ailes pour parler des causes qui lui tenaient à cœur et qui passaient sous silence, indépendamment des bénéfices qu’on pouvait faire ou pas (la liberté des femmes, l’accès des enfants à la culture…)
En septembre 2020, la boîte de Hajer Nefzi a complété son 2ème film documentaire intitulé «Touristes hors saison» où ils ont suivi un citoyen d’Afrique subsaharienne venu s’installer en Tunisie pour étudier.
Ghzela » et «Touristes hors saison» ont été financés par le Fonds d’encouragement à la création du ministère de la Culture.
En mars 2021, ce fut au tour de «A moitié d’âme» de voir le jour. Ce travail, produit par « Libre production cinéma et audiovisuel », réalisé par Marwen Trabelsi et soutenu par le Centre national du cinéma et de l’image (CNCI), vient d’être choisi pour que sa première mondiale soit au Festival du film arabe de Fameck en France qui se déroulera du 6 au 17 octobre 2021.
Côté télé, Hajer Nefzi a continué à collaborer avec la chaîne nationale en tant que co-productrice et réalisatrice de l’émission «Télé Cinéma». D’ailleurs, c’est le premier contrat que la société a décroché et qui lui a permis un bon lancement.
Quant à la deuxième opportunité qui s’est présentée à elle avec la télévision nationale, c’est l’émission «Rendez-vous Bhar», premier programme télévisé dans le monde arabe consacré à la pêche sportive dont l’objectif était de sensibiliser à la protection des richesses marines, en partenariat avec la Fédération tunisienne de pêche sportive.
Hajer Nefzi n’a pas d’associés dans sa boîte. Toutefois, elle a pu avoir un crédit à la Banque tunisienne de solidarité (BTS) qui était très coopérative. Pour élaborer une bonne étude de projet, elle a fait la formation « Création d’Entreprises et Formation d’Entrepreneurs » (CEFE) et elle s’est adressée au Centre d’Affaires Pilote qui l’a mise en contact avec des experts-comptables pour établir le plan financier.
Après la réussite de Ghezala, la situation financière s’était considérablement resserrée. «Le secteur cinématographique est mal financé en Tunisie», a déploré Hajer Nefzi. L’entrepreneure s’est attelée à sauver son business et à diversifier les produits de sa boîte de production.
Elle est diplômée de l’Institut supérieur des arts multimédia de La Manouba. Elle a décroché, en 2012, un master professionnel dans la production et la réalisation cinématographique et audiovisuelle. Elle a travaillé en tant qu’assistante à la réalisation sur des feuilletons comme “Familia LOL”, «Dar Nana», « El dawama », « Nsibti laaziza 3 et 4 ».