La jeune ingénieure aérospatiale tunisienne participe pour la première fois à une mission de simulation lunaire en tant que vice-commandant.
Dans une publication sur son profil facebook, Toukebri a décrit sa participation comme étant “un pas de plus vers mon rêve”.
“Confuse par les lumières permanentes de l’habitat et le manque de sommeil, d’O2 et de ressources, mais extrêmement heureuse d’être dans ma première combinaison de vol, d’avoir mes récompenses épinglées, entourée d’instruments spatiaux et d’un habitat spatial à concevoir”, a souligné Rania Toukebri.
À une époque où il faut impliquer davantage de filles dans les STEM, Rania Toukebri ouvre la voie aux femmes ingénieures aérospatiales en Afrique.
Après avoir grandi à Tunis, la capitale et plus grande ville de Tunisie, elle travaille en Allemagne sur 3 projets de l’ESA : le satellite Jupiter Icy Moons, le satellite Biomass et a été partiellement impliquée sur le développement du satellite Met OP, plus le satellite coréen Kompsat -7.
Elle mène des recherches sur la technologie quantique et la sécurité des données. Elle fait partie du Top 10 des experts spatiaux de moins de 30 ans en Afrique en 2019 et du Top 3 pour le TOYP (Dix jeunes remarquables) nominé par la JCI Tunisie en 2021.
Elle est également gestionnaire de programmes spatiaux et consultante en stratégie spatiale, appelée pour la mise en œuvre et le soutien aux programmes spatiaux africains. Elle est cofondatrice et CTO de la startup OnaSpace (HumudaPlus) et coordonnatrice régionale pour l’Afrique au Conseil consultatif sur la génération spatiale, en soutien au Programme des Nations unies sur les applications spatiales, et directrice générale de Tod´Aers pour améliorer la recherche spatiale internationale.
Elle a lancé le Programme africain d’éducation spatiale pour le renforcement des capacités en Afrique.
“Le chemin est encore long mais le but sera atteint”, a-t-elle conclu.