L’université Paris Dauphine et le cabinet KMPG Tunisie ont organisé une conférence en présence de la crème de l’industrie financière tunisienne autour du thème de l’adoption des normes IFRS par les sociétés cotées en Bourse, les banques et établissements financiers ainsi que les sociétés d’assurance et de réassurance.
Le passage à ces normes ne sera pas facile, mais pour Moncef Boussanouga Zammouri, président de KPMG Entreprises, « il ne faut pas avoir peur » des normes IFRS 9 et IFRS 17, spécifiques au secteur des assurances. D’ailleurs, la Banque centrale de Tunisie a bien préparé le terrain avec un cadre réglementaire adapté : les provisions collectives additionnelles, le système de notation interne, la décote des garanties et l’amélioration de la gouvernance. L’expérience des banques françaises a montré qu’une adoption étalée sur plusieurs années permettra d’intégrer ces normes plus facilement.
Les professionnels ont soulevé quelques problèmes pratiques, comme ceux de l’appréciation des risques par lignes et la recevabilité des garanties. Il y aura des différences dans les standards utilisés d’une banque à l’autre, ce qui justifie la création d’une institution de référence pour que les pratiques soient alignées. Ce type de structure n’existe pas en Europe et la comparabilité est un débat qui continue depuis la mise en place de ces normes. Pour Fayçal Derbel, il faut surtout penser à mettre à jour le cadre fiscal pour qu’il soit en harmonie avec les IFRS.
Le marché a besoin de plus de compétences et d’expertise en matière d’IFRS et le partenariat stratégique Paris Dauphine – KPMG Academy vise une montée en compétences des professionnels tunisiens pour une maîtrise complète des normes IFRS.
En clôture de la conférence, les diplômes ont été remis par Amina Bouzguenda Zeghal, la directrice générale de Paris Dauphine, entourée de Mongi Safra, directeur de KPMG Academy, et de Mohamed Hzemi, président du directoire FMBZ KPMG Tunisie, à l’occasion d’une cérémonie clôturant la conférence.
L’université française et le cabinet tunisien proposeront, en outre, dès la mi-octobre deux nouvelles sessions de formation en la matière pour permettre à de nouveaux cadres tunisiens d’acquérir une expertise désormais incontournable pour leur entreprise.