Le 8 mars ne passe pas inaperçu chez Tunisie Telecom! L’opérateur a profité de cette occasion pour rendre hommage aux femmes et particulièrement aux compétences féminines de l’entreprise. Une cérémonie en live streaming, diffusée en simultané dans une quarantaine de sites, a été organisée. La Direction Générale a tenu à convier des représentantes régionales et deux entrepreneures, modèles de réussite: Asma Ben Hamida, CEO Enda Tamweel et Emna Ben Ali, fondatrice de SOTUNEC, pour partager leurs expériences. Mohamed Fadhel Kraiem, Président-Directeur Général, n’a pas manqué de souligner le rôle de la femme comme vecteur de réussite et partenaire de développement de TT: “ La femme est l’avenir de Tunisie Télécom et l’avenir de la Tunisie”, déclare-t-il, rappelant l’engagement totale de Tunisie Telecom pour la parité des genres et l’avancement des femmes. Une succession de récits, plus marquants les uns que les autres ont commémoré cette journée symbolique.
Dame de fer au parcours légendaire, Asma Ben Hamida, était sans doute une des femmes à faire témoigner en ce jour. Elle est celle qui a non seulement réussi, mais elle a aussi offert l’occasion à d’autres femmes de réussir. Née avant l’Indépendance, dans une Tunisie peu nantie, où les femmes étaient toutes actives mais à l’intérieur des maisons, elle témoigne: “J’ai vu ma mère élever cinq filles et quémander. Elle s’est promis d’accompagner ses filles jusqu’aux bancs de l’université. J’étais devenue journaliste, j’ai vu beaucoup d’injustices à travers le monde. Un jour au Kef, j’ai connu une femme aux conditions bien précaires, n’ayant pas pu accéder au crédit pour ouvrir son projet. En 1989 je reviens en Tunisie. En 1992, je fais le constat qu’aucune femme, aucune, n’est entrepreneure dans la cité d’Ettadhamen”. Inspirée par le légendaire “banquier des pauvres”, Muhammad Yunus, fondateur de la première institution de microcrédit, la Grameen Bank, lui valant le Prix Nobel de la Paix en 2006, Asma Ben Hamida fonde Enda Tamweel. Elle est élue en 2016 Femme la plus influente de Tunisie. Enda Tamweel finance aujourd’hui 450 000 femmes à travers tout le territoire. “Les femmes sont entrepreneures dans le sang, nous avons le sang d’Elyssa dans les veines”, conclut-elle.
Emna Ben Ali, remarquable entrepreneure de seulement 25 ans, hier encore sur les bancs de l’université, récemment couronnée par le Trophée TIC et services, décerné par Tunisie Télécom en février dernier, a osé ce que beaucoup d’autres n’ont pas fait: frapper aux portes de l’Afrique, à travers son projet mêlant autonomisation industrielle, internet des objets, réalisation de cartes électroniques et centralisation de l’éclairage public via internet.
Etaient présentes: Fédia Charfi, Chef de la Division Commerciale à Sfax, Sameh Jouida, Chef SAF à Sousse, Basma Wekel, Chef CSC à Nabeul et Afef Saidi,Chef CSC, à Grombalia. Leur parcours a été ponctué d’obstacles, souvent liés au genre, mais elles ont fini par grimper les échelons. A ses débuts, en tant que chef SAF, Feten Charfi s’est vu rejeter par son chef hiérarchique, en raison du fait qu’elle est une femme. Basma Wakel s’est également heurtée au sexisme de ses homologues. Mais leur courage et leur détermination ont fini par payer. Le témoignage des cadres régionaux de Tunisie Telecom démontre la combativité, la persévérance et les prouesses made in la gent féminine.
Fadhel Kraiem conclut en réitérant ses remerciements et ses voeux aux femmes de Tunisie Télécom. “Notre objectif est de voir plus de femmes dans le comité de direction, nous y travaillons.”