Le Caire a abrité hier une réunion entre les représentants des ministères de l’emploi égyptien et libyen. La réunion a porté sur l’accélération de la mise en place de la plateforme électronique qui va gérer le flux de la main-d’œuvre égyptienne en Libye.
Annoncée en mai dernier, cette plateforme est le fruit d’un projet lancé par le gouvernement libyen à travers lequel il souhaite exercer plus de contrôle sur l’arrivée des travailleurs. Elle va compléter un nouveau système de visa qui sera déployé par les autorités libyennes pour les travailleurs. L’attribution des visas sera ainsi basée sur les compétences.
La Libye, membre de l’OPEP avec environ 7 millions d’habitants, était autrefois une destination majeure pour les travailleurs migrants d’Égypte, qui compte environ 100 millions d’habitants. Mais des dizaines de milliers d’expatriés égyptiens ont fui après 2011, alors que la Libye sombrait dans le chaos.
Retour des investissements
Les entreprises égyptiennes envisagent une reprise des affaires en Libye, où un nouveau gouvernement commence à travailler pour reconstruire la nation aux portes de l’Égypte qui a été brisée par une décennie de combats et de chaos.
Avant 2011, la nation productrice de pétrole était un marché lucratif pour les exportateurs égyptiens, les entreprises sous-traitantes et les travailleurs. Il était particulièrement attrayant pour les entreprises impliquées dans l’alimentation et la construction.
Avec la mise en place d’un nouveau gouvernement d’unité soutenu par l’ONU, les entreprises égyptiennes étudient les opportunités de reconstruction pour faire un retour, bien que les dirigeants disent que les problèmes de sécurité et de logistique, ainsi qu’une économie fragile, présentent toujours des obstacles.
Les produits alimentaires égyptiens sont déjà largement disponibles dans les magasins libyens, avec des exportations de 55 millions de dollars au premier trimestre.