Les marchés internationaux ont sanctionné la Tunisie ce matin. Dans un marché de dettes émergentes déjà sous pression, le papier tunisien côté et libellé en dollar vient d’ouvrir sur un recul de 2%. Le spectre d’un défaut de paiement est de plus en plus présent dans les esprits des investisseurs. L’image véhiculée est celle d’un pays en chaos, mis à genoux par la crise sanitaire (204 nouveaux morts annoncés ce matin), sans aucun plan de relance économique, sans programme de réformes, sans appui des bailleurs de fonds internationaux et maintenant sans gouvernement.
S’il y avait une chance minime pour sortir dans les mois à venir sur les marchés une fois un accord avec le FMI décroché, il n’y a actuellement aucun espoir pour le faire. Le financement extérieur de la Tunisie pour le reste de l’année et, surtout pour 2022, est sous risque. D’ailleurs, nous ne savons pas comment le pays va faire pour son projet de Loi de finances rectificative 2021 et la Loi de finances 2022. Bon vent à celui qui prendra le portefeuille explosif des finances dans le nouveau Gouvernement.