Alors que quelques jours nous séparent de la fin de l’année universitaire, la grève se poursuit au sein de 15% des facultés tunisiennes. Certains enseignants grévistes ont même boycotté les examens. Lors d’un point de presse, organisé aujourd’hui à la présidence du gouvernement, Slim Khablous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a levé le voile sur les mesures entreprises pour y remédier.
En effet, outre le chantier de réforme sur le moyen et long termes qui est déjà engagé depuis décembre dernier, d’autres mesures à court terme ont été prises. L’objectif ultime étant de mettre fin à cette effervescence et d’éviter une année blanche.
Le responsable a fixé, dans un premier temps, un ultimatum de deux jours, soit jusqu’au 7 juin, aux universitaires contrevenants pour qu’ils remettent les sujets et les notes des examens. Autrement, la loi des prélèvements sur salaires sera appliquée. Après cette date limite, si la tension n’est pas calmée, le ministère de tutelle procédera à reprogrammer les examens avant septembre 2018. Il engagera un comité pédagogique pour les préparer.
«Contrairement à la position de certains enseignants, pour l’autorité de tutelle l’intérêt des étudiants prime sur tout autre intérêt ! C’est pourquoi nous refusons catégoriquement qu’il y ait une année blanche et nous n’allons en aucun cas accepter le passage automatique des apprenants», a-t-il insisté.
Cette agitation, rappelons le, a débuté en janvier 2018 suite aux revendications, d’ordre financier en particulier, du syndicat Ijaba. Selon Slim Khalbous, les augmentations revendiquées (atteignant 500 millions de dinars) pèseraient lourd sur le budget du ministère.