Le Congrès de l’AIMF s’est tenu à Tunis et en ligne les 9 et 10 décembre, autour de trois temps forts : un Colloque sur Ville et numérique, la réunion du Bureau de l’association ainsi que celle de l’Assemblée générale. 130 délégations de Maires et de partenaires internationaux venant de 33 pays d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Europe ont participé aux débats sous un format innovant qui a couplé présentiel et distanciel. Après une année marquée par les crises, cet événement est un symbole de la détermination des Maires à renforcer la solidarité et le dialogue des cultures à partir des territoires.
Les séances solennelles d’ouverture du Colloque et de l’Assemblée générale ont été marquées par la présence du Chef du Gouvernement tunisien, SEM Hichem MECHICHI, de la Présidente de l’AIMF, la Maire de Paris Mme Anne HIDALGO, de la Maire de Tunis Mme Souad ABDERRAHIM, du Secrétaire d’Etat français chargé de la Francophonie M. Jean-Baptiste LEMOYNE, du Secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe, M. Taïeb BACCOUCHE, du Directeur général de Devco / Commission européenne M. Koen DOENS, du représentant de la Secrétaire générale de la Francophonie Mme Louise MUSHIKIWABO.
Ville et numérique : quelle gouvernance ? Quels partenariats avec les acteurs du territoire ?
Data, logement, santé, éducation, mobilité… le numérique impacte toujours plus la gouvernance urbaine. Une nouvelle réalité à prendre en compte pour les Maires qui doivent exploiter les potentialités de développement et d’attractivité offertes par le secteur, tout en prévenant les risques de dérives. Ces questions étaient au cœur des travaux du 9 décembre, qui sont venus clore 2 mois d’ateliers préparatoires tenus en visioconférence avec les autorités locales, des startups, des universitaires…
Le Prix AIMF de la Femme Francophone a été décerné cette année à deux citoyennes engagées pour le numérique : Marie du Chastel, curatrice du festival KIKK de Namur et créatrice du projet AfriKIKK, et Aude Nyadanu, créatrice du projet Lowpital, organisant des hackathons pour faire émerger des solutions innovantes en matière de santé.
Urgence : une solidarité renforcée entre les villes
La rencontre de Tunis a été l’occasion de faire le bilan des actions engagées par l’AIMF pour soutenir les plans de riposte des villes face au Covid. Au total, 2,5 millions d’euros ont été mobilisés par l’association pour appuyer 178 villes de 19 pays. Pour faire face aux besoins à venir et alors que la crise sanitaire va affecter pour longtemps encore les territoires, le Bureau de l’association réuni le 9 décembre a décidé de renforcer le Fonds d’urgence de l’AIMF par un apport en économies de fonctionnement.
Appui au développement local : vote de subventions pour 14 projets, 2,5 millions de bénéficiaires
Le Bureau de l’association a adopté un programme d’appui aux villes pour la réalisation de projets de développement urbain. Il s’est prononcé sur l’attribution de plus d’1 million d’euros de subventions pour 14 projets qui permettront d’améliorer l’accès à la culture et à l’éducation, à l’eau et à l’assainissement, aux services de santé, mais aussi de dynamiser l’entrepreneuriat. Ces subventions de l’AIMF joueront un rôle d’amorce pour constituer des partenariats financiers d’un montant supérieur à 8 millions d’euros. Le Bureau examinera aussi l’avancement des programmes de coopération menés par l’AIMF pour l’appui à la gouvernance locale, sur cofinancement de l’Union européenne.
Vie associative : renouvellement du Bureau, prochaines rencontres, signature d’un protocole d’entente avec l’UMA
L’Assemblée générale réunie le 10 décembre a procédé à l’élection pour 2 ans du Bureau de l’association qui sera présidé par Mme Anne Hidalgo, Maire de Paris. Les Maires de Cotonou, Douala, Nice et Saint-Denis de la Réunion font leur entrée au Bureau. L’Assemblée générale a également validé le lieu des deux prochaines rencontres du réseau : Bureau à Bordeaux, et Assemblée générale à Kigali. Par ailleurs, M. Taïeb Baccouche, Secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe et la Présidente de l’AIMF Mme Anne Hidalgo ont signé un Protocole d’entente pour renforcer la coopération entre leurs organisations.